A peine entrée dans la pièce lumineuse, je lève la tête vers le ciel. Un escalier me fait face et cet étrange édifice mène à l’étage suivant mais il est tellement incliné sur le côté que les marches semblent s’étaler à travers une pièce immense. L’escalier semble traverser l’équivalent de plusieurs pièces et je ne peux détacher mes yeux du vide sous l’escalier. L’aérienne structure monte en une sorte d’escalier en colimaçon qui se serait écroulé sous un coup de vent.
Courageusement, je monte les premières marches et lentement, je commence à m’élever dans la pièce sur une étroite corniche. Sur les premiers mètres, je parviens à me raisonner, le sol reste proche de moi mais au fil du temps, le vide commence à m’inquiéter. Je tente de garder mon équilibre et de regarder droit devant moi, je n’ai que l’équivalent de quelques pièces à traverser pour quitter mon perchoir précaire.
Je retiens mon souffle et par mégarde, je regarde en bas, mon lourd sac semble vouloir m’attirer vers le bas et je me raidis. Je cherche la sortie des yeux et je suis des yeux le ruban de pierre qui traverse la pièce. Je trouve la porte qui me permettra de quitter mon perchoir et je me reprends, dans quelques minutes, je serai délivrée de cette épreuve. Sans respirer, j’avance de quelques pas et je m’élève de nouveau avant de recommencer. Un pas après l’autre, je parviens enfin au but. Je me retourne pour regarder le chemin parcouru et je me félicite d’avoir eu la chance de le monter et non d’avoir à le descendre, le risque de chute me semblait moins important en montée. Je passe la porte, les doigts contractés sur la poignée et je passe dans la pièce suivante avant de m’écrouler par terre pour reprendre mon souffle.
Autrice : Rozennwyn-Sine sous le pseudo « Rozennwyn-Sine »