Je me retrouve au milieu des étoiles. Je suis en face d’un grand pan de cosmos, qui me semble bouger lentement.
Cette vue pour le moins inhabituelle m’attire, mais je suis curieuse de savoir où je suis. Je me retourne et je découvre une espèce de cockpit. Il n’y a pas beaucoup de boutons ou commandes, mais la fenêtre sur les étoiles prend un pan entier de mur. La pièce a une forme curve, comme dans la plus part des véhicules. Les murs et la plus part du mobilier sont en métal, un beau métal à la couleur brillante. Je vois une porte ronde qui me parait renforcée, comme un sas vers le vide de l’espace.
J’ai déjà lu de la science fiction, et je pense être dans un vaisseau spatial, de longs siècles ou même millénaires après notre ère.
Je reviens vers la vue du dehors, et en observant bien, je peux voir plus que des points lumineux comme on aperçois la nuit sur Terre. Des nébuleuses apparaissent, pépinières d’étoiles ; des trous noirs distants avec leurs vortex de questions pour astronomes ; des groupes d’étoiles qui forment des motifs que je m’amuse à reconnaitre, comme les enfants le font avec les nuages. Mais plus majestueux encore est le centre de notre galaxie, nuage super-dense de soleils et de gaz colorés à ma droite. Je n’avais jamais vu la beauté si géante et éternelle de notre Univers, et toutes les descriptions de livres ne lui font pas justice. Je me sens tellement chanceuse d’avoir vu ce monde si différent du mien, et, voyant une comète passer, je fais le veux que les humains puissent un jour voyager dans les étoiles comme dans ce livre.
J’essaie de toucher l’ordinateur, posant mes mains sur les contours dessinés sur le bureau. Je connais cet ordi, qui s’attache à l’esprit du pilote par ses mains. Je suis dans le le vaisseau spatial de Trevize dans Fondation d’Isaac Asimov ! C’est une merveille technologique même pour son époque et la civilisation de Terminus, et je m’émerveille encore plus à l’absence d’accélération que je sens, ou même de son de moteurs. Puissions-nous avoir ces technologies comme Asimov l’a prédit !
Mais mes mains ne se connectent pas à l’ordinateur, et rien ne se passe. C’est logique, dans un sens, je n’appartient pas à ce monde de papier et je ne peux pas changer la direction de ce vaisseau.
D’autres objets aux fonctions que je ne connais pas, et semblable à de la magie, sont oubliés dans la pièce. Je pense reconnaitre une horloge atomique miniature, à côté d’une boîte sans mécanisme de fermeture apparent. Je pense à d’autres choses étranges et leurs créateurs oubliés, ainsi que leurs civilisations merveilleuses.
“Toute technologie suffisamment avancée est indiscernable de la magie”, avait écrit Arthur C. Clarke dans ces propres livres.
Mais c’est de la vraie magie qui m’attire maintenant
Magie ancienne, après technologie du futur
Je suis partie vers les cités magiques
Autrice : Sintara sous le pseudo « sintara »