Pau! as Pau!
Par Line et son fidèle Tournesol
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !
« Aie, arrête de me griffer Tournesol, j’ai bien le droit de crier ! C’est pas tous les jours qu’on est happée par la cuvette des WC dans un château étrange et qu’on se retrouve à glisser à une vitesse folle dans des tuyaux puants, ok ? Eh puis toi et tes jappements, c’est pas mieux ! »
Non mais c’est vrai, Monsieur le Fennec se permet de me griffer parce que je crie alors que lui n’arrête pas de glapir comme un dingue (allez donc voir sur internet à quoi ressemble le cris du fennec, c’est vraiment pas agréable, pire que mes cris histériques).
Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
On se croirait vraiment à Walibi, j’ai plus la nausée que si on additionnait la loup garou et le Dalton Terror , si c’est pas peu dire (pour info, Walibi est un parc d’attraction et le loup-Garou ainsi que le Dalton Terror sont des attractions). Sauf qu’en fait, je serais plutôt à Aqualibi, vu le milieu humide qui m’entoure. Oui, c’est ça, je suis comme dans un toboggan géant d’Aqualibi. Sauf que là-bas, je n’ai pas autant envie de vomir. Et que là-bas, il y a de jolie petites lumières qui nous éclairent et nous permettent de voir quand le toboggan tourne brusquement, ce qui évite que l’ont se retrouve projetée contre les parois dans le NOIR TOTAL. Et aussi que le mince filet d’eau qui y coule est PROPRE et n’est pas un torrent d’un mélange d’excréments, d’urine et d’eau sale. Et SURTOUT qu’à Aqualibi, on décide quand on se jette dans le toboggan et on ne se retrouve pas dedans pour avoir TIRÉ LA CHASSE d’une toilette banale ! Excusez-moi de m’énerver mais là, je n’en peu plus ! Je voulais de l’aventure, ok. Mais pas me retrouver coincer dans les tuyaux d’eau usée, qui mènent OÙ d’ailleurs ? Parce que, en supposant que ça s’arrête un jour, où est-ce que je vais tomber moi ? Sûrement pas dans une belle piscine. Je regrette de ne pas avoir fait des études de plomberie ou bien au moins d’avoir écouté mon père quand il m´expliquait pourquoi les toilettes étaient bouchées chez nous à cause des voisins parce là, ça m’aurait bien aidé. De toute façon, ça m’étonnerait que ce château soit construit comme ma bonne vieille maison familiale où la vie était paisible et sans encombre, où l’ont ne pleurait que pour des choses futiles et où le rire était toujours de la partie (voilà que je me mets à regretter mon enfance… En plus, que dalle que c’était comme ça… N’empêche que c’était tout de même mieux que dans ce tuyau puant).
Puant, c’est le cas de la dire. Encore, je peux supporter le toboggan qui ne s’arrête pas mais l’ODEUR, ça, je n’en peut plus. Je pense que je vais vomir. Ou bien je vais m’évanouir. Sauf que si je m’évanouis, je risque pas de rester inconsciente longtemps, avec toutes ses secousses. Olala, qu’est-ce qui m’a pris de m’embarquer dans cette aventure, hein ? Si c’est ça, l’Aventure, j’en veux plus, je préfère rentrer chez moi. là, au moins, je serai propre et en sécurité. Mais avant ça, il faudrait déjà que j’arrive à me sortir de là, et c’est pas gagné. Je n’ai rien pour m’accrocher aux parois glissantes et lisses qui m’entourent et même si j’y arrivais, il faudrait que je remonte les kilomètres de tuyaux que j’ai descendu, autrement dit, c’est impossible. Donc, le seule solution est de se laisser porter par cet immonde courant et de voir où je vais tomber, si j’arrive un jour au bout du tunnel. Pas très rassurant tout ça. Vraiment pas.
——————————— Quelques heures plus tard ———————————
Je m’ennuie. J’arrive à plus ou moins contrôler ma nausée (en tout cas, je n’ai pas vomi) et je commence à m’habituer à être secouée dans tous les sens et à l’odeur. Mes yeux se sont accommodés au noir et je distingue vaguement les formes. Tournesol s’est calmé également ; il ne crie plus et je le tiens contre moi, on se réconforte mutuellement. Par contre, je n’ai aucune nouvelle de mon sac à dos, ça m’angoisse un peu. Maintenant que je suis calme, je m’ennuie fermement. C’est pas comme si on pouvait admirer le paysage. En plus, je n’ai rien pour m’occuper vu que la plupart de mes affaires étaient dans mon sac et Tournesol ne sait pas parler (j’ai déjà essayé de lui apprendre mais il n’avait pas l’air d’avoir envie, peut-être qu’une fois sortis de là, il acceptera). D’habitude, j’arrive à comprendre ce qu’il veut me dire à ses expressions et ses petites jappements mais dans le noir, c’est pas possible. J’ai bien essayé de lui raconter quelque chose, me disant que ça m’occuperait mais, à ses griffes qu’il a immédiatement enfoncées dans ma peau, j’ai compris qu’il n’avait aucune envie de m’entendre raconter n’importe quoi. En fait, je pense qu’il dort mais je comprend absolument pas comment il…
PLOUF ! BANG ! SPLASH !
Me voilà enfin sortie de ce tuyau de cauchemars ! Mais où suis-je ?
Dans les tuyaux de canalisation descendants à partir des toilettes de la 98ème porte en partant de Cathedrhall, toujours à droite.