choupinette as choupinette
Quand je suis enfin arrivée après plusieurs heures de marches devant le château, j’ai tout de suite aperçu cette pancarte, un peu bancale accrochée à la porte gigantesque qui se dressait devant moi. Il était inscrit:
Protéger vos pensée et faîtes en attention
sinon, elles s’envoleront…
Comprendre un message aussi saugrenu m’était totalement impossible mais savoir qu’un danger rôdait probablement sur celui qui entrait était bien plus simple.
Pourtant, sans savoir ce qui m’était passé par la tête je suis entrée.
Tout était plongé dans une pénombre étouffante et l’odeur de poussière qui régnait dans la pièce me fit éternuer plusieurs fois. J’essayais de distinguer des meubles ou des objets mais j’avais l’impression que la pièce était vide, jusqu’au moment où je vis apparaître une faible lumière qui vint vers moi.
C’était en faite ma mère, une lampe torche à la main, les yeux ternes et les cheveux en bataille qui répéta une seule phrase en boucle:
-Ma puce, ton père est mort…
Et je la vit ce dissoudre sous mes yeux toujours en répétant cette phrase qui restait à jamais dans mes souvenirs…
Puis s’avança mon frère qui me dit d’un ton si joyeux:
-Hey soeurette! Je suis pris à l’Académie! Tu te rend compte que je vais enfin pouvoir devenir docteur! Ce que je rêvais de puis si longtemps!
Puis il fut dissout lui-aussi…
Mais que ce passait-il? Pourquoi des souvenirs si lointains me revenaient à ce moment précis?
En tâtonnant, j’avais enfin touché un mur et je savais que la porte n’était pas loin car un courant d’air glacé me fit frissonner.
Mais je n’eus pas le temps de sortir de la pièce car une amie d’enfance se planta devant moi:
-Tu viens, on va jouer à la marelle?
Mais dès qu’elle eu disparut je me rua vers la porte et atterrie dans un couloir, cette fois éclairé.
Je marchai jusqu’au bout et me trouvai nez à nez avec une petite porte. J’essayai d’ouvrir mais elle était fermée et j’entendis une voix:
–Pour passer tu vas devoir répondre à des questions…
Es-tu prête?
-Oui,je répondit de manière quelque peu hésitante.
–Où est-ton père?
-Heu à la maison je crois, ou au travail…
–Quel métier fait ton frère?
-Il n’est pas instituteur? Zut, je ne me souviens plus les études qu’il a fait…
–Et quel était le jeu favoris de tes 7 ans?
-Ah ça je sais… Mais non, j’ai oublié aussi, ce n’est pas possible, j’y jouais pourtant tous les jours avec… Rahhh j’ai aussi oublié le nom de mon ami!
–Très bien.
-Comment ça très bien?! Je ne comprends pas!
–Vous venez de passer dans le hall de l’oublie, mais ne vous inquiétez pas, ce n’était qu’un test.
Sur ce la porte s’ouvrit…