Je me retrouve dans un long couloir obscur où des centaines d’yeux me dévisagent. Je m’approche et je remarque que les visages sont vivants. Ils me suivent des yeux, certains me sourient tandis que d’autres chuchotent des mots incompréhensible. Prise de chair de poule, je tente de me raisonner sans succès.
Le couloir est long et je m’avance à petits pas, je tente de ne pas regarder autour de moi pour ne pas les voir. Malgré tout, je remarque que ces portraits sont ceux d’êtres humains de tous les âges et de toutes les nations, de toutes les époques et de tous les milieux sociaux. Par dessus tout, je tente de ne pas m’appuyer au mur pour ne pas les toucher et de ne pas les écouter. Leurs chuchotements se croisent dans un brouhaha, je ne comprends rien et je n’ai qu’une pensée, le quitter au plus vite. Je voudrais courir mais je n’ose pas et je marche à petits pas, les yeux rivés au sol. Enfin, je touche la poignée et je passe dans la pièce suivante avec un soupir de soulagement.
Autrice : Rozennwyn-Sine sous le pseudo « Rozennwyn-Sine »