un gars… as un gars…
Carnet de Quelqu’un.
Pièce n°30.
Je poussais la porte juste au moment ou la poutre majeure de la pièce tombait. Nous nous réfugiâmes dans l’autre pièce, et refermèrent la porte. Je regardai le petit grand nain, et demandai :
« Tu crois que c’était une vision réelle, où tu nous as emmené ?
– Oui, me répondit-il, j’en suis sûr. »
Nous regardions donc où nous étions. Enfin, juste à nos pieds, car nous étions envahis par un étrange brouillard assez dense.
Je me sentis soudain fatigué, et je vis que mon ami forçait sur ses paupières. Il me dit :
» Cette pièce, je… Je… Elle est… Il faut sortir… »
Et il tomba dans mes bras. Mais j’avais compris. Cette pièce était totalement chloroformisée (mot qui n’existe pas, mais totalement indispensable pour la compréhension)! Je sortis un mouchoir de ma poche, et fit demi-tour vers la porte d’avant. Mais elle devait être bloquée par des débris de poutre, et refusait de s’ouvrir.
Ne perdant pas courage, je tournais les talons et fonçais tout droit. Je butais dans quelque chose de dur, que j’imaginais comme un corps endormi à tout jamais, mais que je ne pouvais pas sauver. Je trouvais enfin une poignée de porte, et, sous le coup de l’émotion, fit tomber mon mouchoir dans la masse brumeuse. Mes paupières devinrent lourdes, et mes jambes se mirent à flageoler. Je poussais la porte avec un bras aussi lourd que du plomb, et m’effondrai dans la pièce suivante, mon ami toujours endormi à mes côtés.