Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA SALLE DE BAL MOUVANTE
LA SALLE DE BAL MOUVANTE

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LA SALLE DE BAL MOUVANTE

… as …

La porte de mercure ondoyait légèrement sous un vent invisible. Approchant mes doigts de la poignée, je souris en constatant que je pouvais saisir le bouton de porte sans que le mercure ne s’échappe sous ma main.
J’allais maintenant arriver dans une partie du château qu’aucun humain n’aurait jamais pu explorer. Je poussai la porte…
La pièce où je pénétrai me donna immédiatement le tournis. Je ne pouvais distinguer quoi que ce soit, ni au niveau des couleurs, ni des formes, ni des distances. La salle changeait constamment, se remodelait sans cesse, se reformait encore et encore et ce qui me servait d’yeux n’était pas assez habile pour en percevoir les éléments. Quel vicieux ce châteaux ! Inventer des pièces où seules les Ombres pouvaient pénétrer, et que seuls les hommes pouvaient explorer !
Mettant toutes mes forces dans ce simple geste, j’avançai d’un pas et me mis à trembler. Toute cette…Matérialité, dans cette pièce, me faisait me sentir tout drôle ! Je suis une Ombre après tout ! Une ombre qui a réussi à se détacher de l’humain qu’elle accompagnait, je ne suis pas n’importe qui !
J’ai mal, terriblement mal ! Je me sens si étrange, tout fixe, tout pesanteur ! Je transpire. Autour de moi, toujours ce meltingue pot de couleurs et de formes. Mais peu à peu, tout devient plus distinct.
La danse ralentit, et je me rends compte que c’est une salle remplie d’horloge qui tournent à tout vitesse sur elles même et les unes autour des autres, et dont les aiguilles tournent amplement aussi vite. Les horloges se déplacent rapidement, comme si…Comme si elles valsaient. Je les distingue nettement maintenant. Elles changent de place, de forme, et de couleur, comme les murs, le plafond, le plancher et le miroir où se reflètent les danseurs et un humain tout gris…
Attendez…Cet humain…Mais c’est moi !
Paniqué, je me précipite vers un angle de la pièce qui disparait moins vite que les autres, et tente de passer dans le coin. Je dois forcer plus que jamais pour franchir le mur. C’est pas possible c’est pas possible ! Je refuse de me matérialiser…
Dans un dernier effort, je passe dans la pièce suivante, soupire de soulagement en voyant mon « corps » s’effacer à nouveau et lève la tête.
Cauchemar.

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