Il pleut.
Ma vision se dégage finalement. Comme si le voile brumeux qui s’est installé devant mes yeux se découvrait peu à peu. La première chose que je distingue sont les pavés qui ornent le sol. Puis je lève la tête et je vois la rue. La rue qui s’étire devant moi dans la nuit.
Il pleut.
De vieux lampadaires désaffectés sont postés à intervalle régulier le long du trottoir. Et les pavés brillent sous leur lumière, ruisselants.
Il pleut.
Je pense immédiatement à mon arc dans mon dos. Mais lorsque j’essaye de toucher le bois, je sens une matière lisse sous mes doigts. Je ne sais pas d’où sors ce vêtement qui protège ma précieuse arme mais je remercie silencieusement celui qui me l’as envoyé. Je lève les yeux vers le plafond de cette pièce, je plonge mon regard dans ce ciel sombre reproduit à merveille et empli d’étoiles qui brillent de milles feux.
Il pleut.
Je sens les gouttes ruisseler sur mon visage et je laisse la pluie me revigorer après cette petite course à travers une pièce. Et soudain je me mets en mouvement. Je cours le long de la rue. Et je danse. Et je chante. Et je vole, effleurant à peine le sol, passant de lampadaires en lampadaires, heureuse. Je ne connais pas la cause de cette joie si soudaine mais je me laisse porter par le vent, par l’inspiration. Peut-être qu’actuellement je ne ressemble à rien mais je ne m’en préoccupe peu.
I’m happy. Et il pleut.
Autrice : Mià sous le pseudo « Mià »