Myosotis as Myosotis
Je me jetais sur la porte comme un forcené, dans la précipitation de quitter cette pièce horrible.
Je rentrai dans une large pièce rectangulaire, aux murs peints en crème. Elle était meublée comme dans un salon luxueux et moderne, un home cinéma, un canapé moelleux, une table basse design et un tapis gris métallique.
Une baie vitrée faisait entrer la lumière, donnant une vision paradisiaque de l’extérieur, une plage de sable blanc, des palmiers verdoyants, et, à perte de vue, engloutissant mon champ de vision, aux vagues douces qui venaient doucement s’échouer sur le sable, la mer.
Je me collais à la vitre en dévisageant le paysage que j’avais toujours rêvé de voir en face de mon salon. Médusé, je m’assis sur le bord du canapé de cuir noir en y laissant une trace de sang écarlate. Je poussais un soupir de bien-être. Qu’est ce qui m’empêchais de rester un peu ici? Je l’avais bien mérité, non? J’avais faillit me faire dévorer par des serpents de pierres!
Je croisai mon reflet dans un miroir parfaitement nettoyé. Ce que je vis, c’est un jeune homme aux cheveux blonds en batailles et aux yeux clairs, affalé sur un canapé parfait, dans une pièce parfaite avec une vue parfaite.
Je me levais d’un bond et n’hésitait pas une secondes en poussant le porte de métal dans un coin de la salle.
J’avais compris à temps que l’épreuve de cette pièce était tout simplement de ne pas rester piégé dedans le reste de sa vie.