Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE SANS MURS NI TOIT
LA PIÈCE SANS MURS NI TOIT

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LA PIÈCE SANS MURS NI TOIT

Leeko as Leeko, Craqueuse d’allumettes

Ne me demandez pas comment ai-je fait pour sortir de la pièce qui n’existait pas. Je n’en sais rien… J’ai fermé les yeux, et puis « pouf », j’étais dehors.

Je craquais une allumette et je levais la tête. Une multitude d’escaliers, s’entremêlaient pour déboucher sur le donjon. J’entreprit de gravir les marches, deux par deux, la flamme de l’allumette éclairant mon chemin. Vite essoufflée, je fis une courte pause en m’asseyant sur des marches en pierres.
Je levais la tête. Il me semblait que je n’avais pas bougé. Que je ne m’étais pas rapprochée du haut du château. Il me semblait que je stagnait. Soudain, j’entendis dans mon dos, un bruit de pas. Je me retournais.
Un gars…
Je l’interpellais pour lui demander si je ne devenais pas folle mais il me passa au travers, sans un regard envers moi. Il ne me voyait pas ! Une autre personne passa à mes cotés. Je l’a reconnut sans aucun problème.
Lune !
Je me suis mise à crier, à hurler, rien à y faire. Elle passa devant moi, sure d’elle, à la découverte d’une nouvelle pièce du château.
Je n’étais plus rien.
Je n’existait plus…
La pièce qui n’existait pas m’avait changé.
Avec les forces du désespoir, j’ai gravit les marches qui me séparaient du haut du château. Je n’ai pas eu le courage de les compter…
Une porte se présenta à moi. J’actionnai sans grand enthousiasme le verrou et la porte céda. Je me faufilai à l’intérieur.
La pièce ne comportai pas de mur.
Ni de toit !
Elle était vide, comme moi désormais.
Je sentais le vent frai parcourir mon échine, ébouriffer mes cheveux blonds. J’étais en haut. Tout en haut. Mais personne ne le saurai. J’étais invisible. Je n’existais plus…
Une larme me brula la joue.
Je vivais pour moi même. Un fantôme errant dans un château, invisible…
Je n’étais plus rien.

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