Enfant des mers as enfant des mers
Je m’avancai au centre du corridor. Ma peur m’avait peu a peu quittée, et au fur et a mesure que je m’eloignait de la tour Sud-Est du chateau, une confiance grandissante m’envahissait, renforcé par un sentiment de déjà-vu.
Je regardai autour de moi. Les murs étaient peints en bleus. Une touche de blancheur avait été ajouté ici et la. Au plafond, on pouvait apercevoir des fils au bout dequels pendouillaient des petites boules remplis d’un liquide transparent. Elles se balancaient doucement, au grès d’un vent imperceptible. Le bruit qu’elle provoquaient me faisaient penser à la pluie que j’attendais toujours avec impatiente, chez moi, pour sa fraicheur qui me faisait oublier la chaleur de l’été.
Je m’apercu avec etonnement que le sol etait recouvert d’une fine couche d’eau, alors que je ne l’avais pas remarque en entrant. J’enlevai mes chaussures et retroussa mon jean, afin de ne pas les mouiller.
Sur le mur oppose, une lucarne etait ouverte. Je m’approchai, esperant voir un vue quelqu’onque sur le paysage exterieur. Je n’avais pas fait trois pas que je m’arrêtai.
J’avais entendu un bruit. C’était comme un léger vombrissement, un son a la fois doux et sauvage, qui me projetai dans mon passé, accentué par une effluve lointaine , d’algues et de sel. Le bruit des vagues s’intensifia puis, soudainement, se tu. Le silence était de retour dans la petite pièce. Il se fit plus pesant.
Je recommençai à marcher. Je me convinquit que ma conscience me jouait des tours, que ce n’était que mon imagination. Pourtant, j’aurai juré avoir ressentit toutes ses sensations. Qu’importe, me dis-je encore. Je tendis la main vers la lucarne, curieuse, mais mes doigts ne sentirent rien.
Comme toujours quand je me trouvai devant des phénomènes plus ou moins étrange, je me sentai obliger d’y trouver une explication rationelle. La tentation étant trop forte, je passai alors tout mon corps a travers la fenetre. La piece aux souvenirs disparue derriere moi.