Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ TOUT A MALHEUREUSEMENT COMMENCÉ
LA PIÈCE OÙ TOUT A MALHEUREUSEMENT COMMENCÉ

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LA PIÈCE OÙ TOUT A MALHEUREUSEMENT COMMENCÉ

Ewen as Ewen

Salut. A. Tous. Aventuriers. Très. Courageux.

Je n’ai pas trouvé mieux pour commencer… Et Dieu seul sait le temps que ça m’a pris! (Dieu peut-il vraiment le savoir?! Imaginez deux secondes les milliards d’yeux qu’ils devraient posséder! Non, en fait, n’imaginez pas, contentez-vous seulement de vous concentrez sur la suite. C’est un ORDRE!). Bref, je dois me présenter. Alors, moi, c’est Bernard. Non, mon nom de famille n’est pas l’Hermitte, mais Tichaut. Et NON, je n’aime pas les artichauts. [Rubrique jeux de mots = terminée]. Rebref. Je suis fou. Un peu, voire beaucoup. Pourquoi, me diriez-vous, hein? Tout simplement parce que je me lance dans la quête la plus FOLLE, la plus insensée, la plus idiote de toute ma courte vie! Je pars (*roulement de tambours* *Tam Tam Tam*) explorer le (suspens!) Château. Et j’ai bien dis LE Château. Celui que tout habitant de notre chère planète Terre peut voir de ses propres yeux. Chacun le redoute. Et des gens totalement fous (comme moi HéHé!) se risque à le visiter. Aucune personne n’est ressortie vivante de son exploration. Quelques fois, un corps ou deux tombent d’une fenêtre comme si le château déglutissait tout ce qui prenait de la place. Personne ne touchait jamais aux cadavres à moitié décomposés que rejetait le Château, craignant sans doute qu’ils soient porteur d’un mal quelconque. Passons maintenant les détails ennuyeux de ma longue traversée du continent pour atteindre ce Château, ou plus précisément sa porte d’entrée.

J’ai peur.

Si si. Ce sentiment je l’éprouve, même si (sans me vanter, évidemment) je suis la personne la plus courageuse de ce monde. RIEN ne m’effraie. Pas même un dragon. Un orque (Youuuuuuuu Shallll Noooot Passssss!). Ou une autre créature pas très naturelle. Je suis presque destiné à explorer ce Château. Je suis voué à percer les mystères qui entourent cet immense bâtiment. Mon objectif est simple: y entrer et y ressortir (vivant, pas par la fenêtre…).

J’ouvre la porte. Bien évidemment, elle grince. Un long grincement bien aigu qui vous déchire les tympans. Pas le temps de m’accabler sur mon sort, je découvre la première pièce. Devant moi se tiennent des dizaines de portes, d’escaliers et de corniches en pierre, en bois, en brume, en plastique ou en métal. Je fais un pas. Doucement. Aurais-je perdu mon courage ? Non, non ! Surtout pas ! Je ferme les yeux, je reprends ma respiration, et je fais un second pas (ceci étant un exploit pour un homme complètement terrorisé et à deux doigts de la paralysie totale). Sous mes yeux, le sol est froid, recouvert de poussière, tâché de sang et jonché de quelques morceaux de corps décharnés. Je me croirai le héros d’un film d’horreur. Je fais un troisième pas (nouveau record?) et mes yeux se posent sur les dizaines de portes et d’escaliers. Laquelle ouvrir ? Lequel gravir ? J’hésite. Chaque porte possède une caractéristique bien propre : une poignée en forme de serpents ou de crâne, une porte tachée de gouttes écarlates (mon imagination débordante ne veut pas tirée de réponse hâtive : il ne s’agit peut-être pas de sang, mais tout simplement de Ketchup, non?), une autre recouverte d’herbe carbonisée. Bref, c’est le paradis des portes. Je réfléchis. Encore et toujours. Finalement, je décide d’en emprunter une qui me semble particulièrement attirante : la partie inférieure, sous la poignée, imitait l’aspect du sable fin, et la partie supérieure, elle, paraissait être emplie d’eau de mer turquoise. Je m’avançais d’une dizaine de pas (inutile de préciser que j’ai littéralement exploser le record qui est, je le rappelle, avancer en étant terrorisé et à deux doigt de la paralysie totale.). Ensuite, je baisse la poignée, et la porte s’ouvre. Lentement.

Inutile de vous dire, je suppose, que mon choix s’avérera mauvais.

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