Miss Lovegood as Miss Lovegood
J’entrai dans une nouvelle pièce, suivi de Poussière d’étoiles.
-Ho regarde, c’est nous ça ! Dit-elle
(Depuis que nous avions quitté la salle aux sorciers fous, Poussière d’étoiles parlais d’une étrange manière, et je suspectais notre grand ami Terry Boot de lui avoir lancé un sort.)
En effet, il y avait devant nous un immense miroir qui recouvrait toute la surface du mur, mais également le sol et le plafond.
-Ho mais regarde, c’est encore nous ça ! Et il y a aussi ma tête dans le sol !
-Ta tête n’est pas dans le sol, elle est juste reflété dessus, soupirai-je
Nous avançâmes dans un couloir étroit, également recouvert de miroirs. Nous continuâmes le chemin en prenant à droite, puis à gauche. Nous étions dans une espèce de labyrinthe rempli de miroirs. Soudain, une gigantesque boule de feu apparut devant nous.
-J’ai chaud au derrière !!!!! Hurla mon compagnon d’aventures
Nous courûmes en sens inverse pour éviter de se faire carboniser. Je détalai à toute vitesse, quand je m’arrêtai net. La boule de feu avait disparu. Poussière d’étoiles également.
-Poussière d’étoiles ? Où es-tu ? Criai-je
Pas de réponse.
Je revins sur nos pas, sans résultat. A un moment, je vis un petit point noir au bout d’une allée. Je couru vers lui. Finalement, je me rendis compte qu’il s’agissait de moi, reflété dans un miroir.
Un cri strident retentit, brisant le silence. J’avançai vers mon seul espoir de retrouver mon compagnon d’aventures, mais une araignée géante, haute de plus de trois mètres me barra le passage. Elle m’attrapa dans ses pinces et me lança loin d’elle. Je m’effondrai au sol, tremblant.
Soudain, une voix douce s’adressa à moi :
-Tiens, mais tu es un aventurier ? Et comment t’appelles-tu ?
– Esprit, répondis-je
Je regardai autour de moi, mais il n’y avait personne.
– C’est un joli nom Esprit. Et que fais-tu ?
-Je démissionne.
– Démissionner ? Et qu’est-ce que ça signifie ?
-Je renonce, si vous préférez.
-Et tu renonces à quoi ?
À partir de ce moment-là, la voix et toutes ses questions avec ses «et» commença franchement à m’énerver.
-Je renonce à chercher mon ami.
-Et comment s’appelle ton ami ?
-Poussière d’étoiles.
-Et qu’est ce qui lui est arrivé, à ton ami ?
-Elle s’est perdu dans le labyrinthe.
-Et comment elle s’est perdue ?
– Vous pouvez pas vous taire ?
La voix ne me répondit pas. Alors que le silence commençait à peine à revenir, j’entendis des chuchotements autour de moi. Je parvins à saisir quelques mots, dont mon nom.
-Vous parlez de moi ?
-Oui. Et cela te dérange ?
C’était la même voix douce.
-Exactement.
-Qu’est-ce que vous êtes grognons, vraiment ! Nous venons juste de retrouver votre amie, et voilà comment vous nous remercier !
-Et elle est où?
-Devant le miroir 325.
-Et comment vous s’avez ça ?
Décidément, les rôles s’inversaient ! C’était moi qui posais les questions et la voix qui y répondait.
-J’ai demandé à mes voisins si ils avaient une fille devant eux. Ils ont fait passer le message et ainsi de suite.
-Mais vous êtes qui au juste ?
-Je suis un miroir enfin !
– Mais les miroirs ne parlent pas, remarquai-je
-Excuse-moi de devoir te contredire mais les miroirs ont toujours parlé, c’est juste que les humains de ton genre sont trop bêtes pour le remarquer.
-Je suis un esprit, pas un humain.
-C’est pareil.
-Non
La voix soupira.
-Bon, cessons cet idiot débat. Tu comptes retrouvez ton ami ou pas ?
-Bien sûr.
-Et bien alors, qu’est-ce-que t’attends ? Vas-y !
-Mais je ne sais pas où il est moi, le miroir 325 !
-Débrouille-toi.
-Mais toi tu es le combien ?
-102.
-Et ton voisin de droite ?
-103.
-Donc je dois partir vers la droite ?
-Tu me saoule.
Je ne répondis pas au miroir et me mis en route. Le début du chemin se déroula plutôt bien. J’étais en pleine forme et je ne rencontrais aucun obstacle. Mais au bout d’une heure de marche, je commençais à être fatigué. Soudain, alors que je cheminai dans un couloir assez étroit, une immense vague m’engloutit. Je ne cherchai pas à remonter à la surface car, normalement, je respire sous l’eau, mais cette fois, au bout de quelques secondes, je ressenti une violente douleur dans mes poumons. De l’air ! Il me fallait de l’air ! Je voulu remonter à la surface mais l’eau avait rempli tout le couloir, jusqu’au plafond. Je bu la tasse plusieurs fois d’affilé, puis m’évanouit.
J’ouvris les yeux. Tiens ! Je me voyais au-dessus de moi ! Je me relevai. Il y avait des miroirs tout autour de moi. Je me souvins du labyrinthe aux miroirs parlants. J’étais encore dedans ! Je continuai mon chemin, je passai devant le miroir 325, puis repartit en arrière –oui parce qu’entre temps, Poussière d’étoiles avait changé de place- quand un autre obstacle m’empêcha d’avancer. Mes pieds étaient collés au sol. J’essayai de les soulever, sans y parvenir. Je réfléchi quelques minutes quand j’eu la bonne idée de sortir la baguette magique des sorciers fous. Je lançai un sort :
-Pieds, décollés-vous !
Le bâton ensorcelé n’avait pas dû apprécier mes maigres talents en inventeur de sortilèges car mes pieds ne bougèrent pas d’un millimètre. Je tentais d’autres formules, un peu plus complexes, en vain. Je commençai à dire des choses pas très très sympas à mon pauvre bâton qui n’avait rien fait –et c’était bien ça que je lui reprochais d’ailleurs- quand il accepta enfin d’ôter la glue qui me collait aux pieds. Je continuai donc mon chemin quand un miroir me dit :
-On a retrouvé ton amie ! Elle est dans l’allée juste à ta droite !
Je couru donc jusqu’au prochain croisement, je tournai et j’aperçu Poussière d’étoiles qui regardait sa tête dans une glace. Je m’élançai vers elle. Quand j’arrivai juste à côté d’elle, une trappe s’ouvrit sous mes pied. Nous tombâmes en hurlant. Puis, je ressentit une violente douleur aux côtes. Je me relevai. Nous étions dans un couloir sombre et marchions dans de l’eau boueuse et noirâtre. Je vis un petit écriteau accroché sur le mur :
Égouts du château des cents milles pièces