Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ LA MORT N’EST PAS UN CHOIX MAIS UNE PORTE AVEC PLEINS DE FLÈCHES LUMINEUSES INDIQUANT LA SORTIE
LA PIÈCE OÙ LA MORT N’EST PAS UN CHOIX MAIS UNE PORTE AVEC PLEINS DE FLÈCHES LUMINEUSES INDIQUANT LA SORTIE

LA PIÈCE OÙ LA MORT N’EST PAS UN CHOIX MAIS UNE PORTE AVEC PLEINS DE FLÈCHES LUMINEUSES INDIQUANT LA SORTIE

Je regardais avec un émerveillement illisible sur mon visage les différents labyrinthes de ce château.Je montais un escalier puis ouvris la première porte à ma droite.Une porte en bois peinte en blanc,ordinaire en apparence mais lorsque je l’examinais de plus près,j’observais quelques taches d’un liquide rougeâtre.Du sang probablement.Presque excité,j’ouvris lentement la porte mais une fois ouverte je ne voyais rien à cause d’une sorte de brume noire.
Je fis un pas en avant.Ce petit pas déclencha un système entier de piège.Une première faucille aurait tranché mon pied si je n’avais pas sauté pour l’esquiver.Je ne ressentais ni la douleur ni la souffrance mais je n’allais pas perdre un pied juste pour le plaisir.
Le court instant où j’étais en l’air,deux machettes s’élancèrent sur moi.Ne les ayant pas vu à temps,elles perforèrent mon épaule gauche.
Une fois atterri,je les retirais de mon épaule en sang dont je voyais même un morceau d’os.Au moins,j’avais trouvé des armes.
Une série de shurikens foncèrent dans ma direction,je les renvoyais habilement mais il y en avait tellement que certains ouvrirent les blessures que je m’étais faites sur le chemin du Château.
Je perdais beaucoup de sang,quelqu’un d’ordinaire serait sans doute mort à l’heure actuelle.A peine,eus je le temps de reprendre mon souffle qu’un seau de lave,sortit du plafond, se versa juste à l’endroit où j’étais.C’était palpitant toute cette action mais les quatre éléments ne pouvaient pas me toucher.La lave s’était de la roche en fusion mais je ne voulais pas prendre des risques inutiles.
J’avais pris assez de temps pour trouver le Château et ce n’était pas pour mourir par de la lave dès la première pièce.J’esquivai alors sur ma droite ignorant toujours ce qui m’entourait.
Une forte lumière blanche apparut au loin puis fonça sur moi.Je ne bougeais pas,lâchant mes machettes,et mis simplement mes mains devant mon visage.Le rayon les perça mais rien ne toucha ma face.
Je regardais les paumes de mes mains, il y avait un énorme trou,tant pis il faudra que j’attende qu’elles se régénèrent.Je jetai un vif coup d’œil à mon épaule,tout allait mieux.A présent,je devais combattre avec mes pieds.J’attendis un moment mais rien de se passa.
Etait ce un moment de répit pour mieux appâter l’ennemi?
J’avançais, toujours à l’aveuglette,de plusieurs pas en prenant bien appui sur le sol en pierres.Un boomerang en acier jaillit du mur,je me baissai rapidement dans le même temps deux mannequins,je pense car je n’entendais pas de respiration,s’élancèrent des deux côtés,épée à la main.Que devais je faire à présent?Si je remonte le boomerang me décapiterait et avancer sans tête ce n’est pas l’idéal soit je conserve ma position et me fais trancher des deux côtés.Face à ce dilemme,je devais choisir rapidement car les mannequins se rapprochaient dangereusement.J’avais décidé.Je fis un petit saut tout en me mettant en boule,protégeant ainsi ma tête.Les poupées sabreuses passèrent juste en-dessous de moi tandis que le boomerang coupa quelques uns de mes cheveux.Rien de bien grave,c’était mieux que de perdre la tête.
A toute vitesse,deux saïs vinrent de ma droite,j’eus juste le temps de me retourner face à eux,quand ils me piquèrent au mur,enfin le premier que je voyais,le bout de ma chemise accroché aux lames.
Toute cette excitation ne m’était pas habituelle.Je n’arrivais pas à me concentrer.Toute cette action me picotait et me faisait faire n’importe quoi.Je me mis en position du tailleur,mes pieds ne touchaient plus le sol.Je commençais à faire le vide en moi.Le calme,toute la souffrance que j’avais endurée et le silence me revigorèrent.Je fermais les yeux et tentais de repérer les pièges.
Quelqu’un attendait au fond de la salle.Les murs de gauche portaient des explosifs,de arbalètes décoraient le plafond et le mur de droite était rempli de lames prêtent à partir.Le sol n’était pas le même que celui où je marchais jusqu’alors,je n’arrivais pas à percer son secret.Pour le savoir,il me fallait avancer.J’ouvris les yeux puis sautais.J’enlevais les deux saïs du mur et fis exploser une mine.
C’était bien ce que je pensais.Mieux valait être sûr dans ce noir intense.Je courus et effleurai la partie où le sol était différent.
Je posais avec précaution le pied dessus.Une lumière s’alluma.Venue aussi soudainement,elle faisait mal aux yeux.Je regardais la salle,des morceaux d’os traînaient partout,des squelettes entiers apparaissaient au loin,du sang encore frais tachait le sol,les murs et même la plafond.Je me retournais et remarquais que j’avais fait à peine deux mètres depuis mon entrée dans la pièce.Pourtant celle-ci était immense car je ne voyais pas la personne qui m’attendait.Il fallait que je saute car le sol renfermait quelque chose mais je ne savais pas quoi.Je pris mon élan et m’élançais.Les lames foncèrent sur moi mais aucune ne me toucha.les flèches lancées par les arbalètes m’effleurèrent seulement.De la chance?Il n’y a pas de chance,simplement des faits.Les lames atterrirent en plein sur les mines et les firent exploser.Un bruit assourdissant retentit;les murs tremblèrent puis explosèrent.Des cailloux volèrent vers moi et perturbèrent mon saut.La fumée provoquée par l’explosion masqua ma vue.Je tendis le bras pour tenter d’atteindre la partie sans piège.Je l’effleurai.Le sol s’ouvrit à mon contact et d’énormes roues métalliques remplies de pics apparurent.Je tombais pile entre deux d’entre unes.Tout le bas de mon corps était bloqué.Je regardais mes mains,elles venaient juste de se régénérer.Tant pis,j’avais besoin d’elles.Je les plaçais sur les deux roues qui m’entouraient arrêtant ainsi leur course folle.Du sang coulait à flot sur le métal.Je tendis les bras et tentais de me sortir de là.
Au bout de plusieurs essais,je parvins à me libérer.Une fois sur la partie du sol ne contenant pas de piège,je tentais de me relever mais mes jambes ne répondirent pas.Malgré ma résistance à la douleur,j’avais un corps fragile d’humain,ce qui m’exaspérait.Je fermais ce qui me restait en guise de mains puis commençais à ramper.
Tout le mur de gauche avait explosé emportant avec lui tous ses pièges.Je souriais mentalement.Tel est pris qui croyais prendre.
Le fumée se dissipa peu à peu,je rampais difficilement laissant une traînée de sang derrière moi.
Je profitais d’un énorme caillou à ma gauche pour me redresser et m’asseoir quelques instants,le temps que mes jambes supportent le poids de mon corps pourtant léger.J’en profitai pour me concentrer sur l’ennemi dont je me rapprochais tant bien que mal.Je sursautai,enfin,non,je battis des paupières en m’apercevant que mon adversaire était proche pourtant lorsque j’ouvris les yeux ,je ne voyais personne.Je me relevais en boitillant,mes jambes n’étaient pas totalement rétablies mais je pouvais marcher,c’était l’essentiel.
Une bouche apparut devant moi et une voix d’adolescent en sortit:
-Bravo d’être arrivé vivant jusqu’ici!C’est un exploit.Je t’ai observé et tes aptitudes sont intéressantes!
Je ne répondis pas et gardais mon air neutre.
Un visage apparut et la fille s’écria:
-Non mais tu pourrais au moins me répondre!!Ca ne t’étonne pas que mon corps soit fait d’air?!
« D’air? »Je soupirais bruyamment.
-Arrête de soupirer!!Raaah tu m’énerves!!,s’agaça la jeune fille,Attend!C’est pas fini!Regarde là c’est du feu,là de la terre,et là de l’eau!
« Les quatre éléments?Ho non… »
Je lançais un regard blasé au corps liquide de la fillette.
-Raaaaaah!!Mais tu me cherches!Tu vas le regretter!!Attaque aquatique!,cria la fille puis lança un coup de poing dans ma direction.
Face à cet attaque d’eau,je restais de glace.
La fillette me visa mais son poing me passa au travers.Elle me regarda interloquée.
-Quoi?Je ne comprends pas,dit-elle en essayant plusieurs fois de me toucher,Moi la princesse des quatre,je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi.Tu es vraiment bizarre.
J’avais entendu un nombre incalculable de fois ce mot, »bizarre ».Enfin,pendant ce temps cette fille commençait sérieusement à m’agacer.Je tendis le bras et le passa au travers de sa tête.Elle me regarda et comprit.
-D’accord!Toi non plus tu ne peux pas me toucher!,s’exclama-t-elle,Place à mon vrai corps!
Un rayon de lumière l’entoura puis elle s’écria une fois transformée:
-Place aux choses sérieuses!!
Je sortis un parapluie de mon sac à dos.Du sang allait couler,mieux valait se protéger.La princesse enchaîna plusieurs attaques au visage,Je les esquivais habilement,je voulais la laisser faire pour connaître sa puissance.Elle sautillait partout pour tenter de me surprendre puis lançait des attaques souvent au visage malgré sa petite taille.Au bout de quelques minutes,elle s’arrêta essoufflée.
Déjà?Bon sur les 12 997 456 978 512 personnes que j’ai affrontées cette année,elle se classait bonne dernière.
-C’est pas fini!C’est qu’un échauffement,qu’un…
Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que je lui fonçais dessus avec une vitesse impressionnante.Je lui posai un explosif que j’avais habilement décroché du mur avant sa destruction,sur son ventre.Je reculai rapidement puis me protégeai avec mon parapluie.
Beaucoup de sang gicla lorsque la mine explosa.Voilà c’était la 12 997 456 978 513 ème personne que je tuais.Je m’avançais calmement vers un coffre sans prêter attention au cadavre de la princesse.
Je l’ouvris et découvris à l’intérieur une fabuleuse épée en or.Je la saisis d’une main,elle était légère et maniable.Un petit bouton attira mon regard.Je le pressais et l’arme se transforma en un engin volant,très pratique pour se déplacer dans cet immense château.Je sautais dessus et me dirigeai vers l’ascenseur.C’était étrange d’en trouver un dans cette salle aux allures médiévales.J’appuyais sur le quatrième bouton,laissant derrière moi un lieu de carnage et de sang.

Autrice : Keltia, sous le pseudo « Keltia »

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