Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ JE FIS L’ACTE LE PLUS HÉROÏQUE DE MA VIE, ET SÛREMENT LE DERNIER PASQUE LES ZOMBIES QUI VOUS COURENT APRÈS ET SMAUG-JABERWOOKIE QUI VOUS CHAUFFE LES FESSES, MERCI TRÈS PEU POUR MOI
LA PIÈCE OÙ JE FIS L’ACTE LE PLUS HÉROÏQUE DE MA VIE, ET SÛREMENT LE DERNIER PASQUE LES ZOMBIES QUI VOUS COURENT APRÈS ET SMAUG-JABERWOOKIE QUI VOUS CHAUFFE LES FESSES, MERCI TRÈS PEU POUR MOI

LA PIÈCE OÙ JE FIS L’ACTE LE PLUS HÉROÏQUE DE MA VIE, ET SÛREMENT LE DERNIER PASQUE LES ZOMBIES QUI VOUS COURENT APRÈS ET SMAUG-JABERWOOKIE QUI VOUS CHAUFFE LES FESSES, MERCI TRÈS PEU POUR MOI

Sakura.

Je cours. Où? Je ne sais même pas. Je sais juste que je cours, plus vite que je n’ai jamais courut de ma vie. Dae tombe et éclate en sanglots. Pas le temps. Elle peut attendre. Je cours, je me surpasse, et surtout, je ne réfléchis pas.
Une voix hurle dans ma tête, dicte des ordres comme mon oncle le faisait.
COURS. LAISSE DAE. ELLE N’A QU’A SE DÉBROUILLER. NE REGARDE PAS DERRIÈRE TOI.
COURS.
COURS
COURS.
Alors je cours.
Un bruit répugnant se fait entendre, mais je ne me retourne pas. Je ne vois qu’elle. La porte, au bout du couloir. Elle se situe à deux cent mètres, et je ne sais pas si j’aurais assez d’énergie pour aller jusqu’à là.
Et c’est là que mon cerveau passe tout à coup en mode ON. Mes méninges se mettent en route. C’est là qu’une brillante ampoule de l’intelligence s’allume au dessus de ma tête. J’ai trouvé. Un bloc de béton, preuve que le château est en constante évolution, est suspendu au plafond par une corde. Sur les murs sont amassés des cartons et je grimpe dessus. Je suis sure que les mort-vivants, du fait de leur stade avancé de décomposition, ne pourront pas y grimper. Reste à régler son compte à l’abomination fumante qui nous poursuit de près, prêt à cramer les fesses du premier qui ralentira.
Lucy se débat avec une dizaine de monstres, qu’elle repousse grâce à son fouet (j’ai oublié de le mentionner, mais elle porte toujours un fouet). D’une main elle se bat, de l’autre, elle porte Dae.
-Lucyyyyyyy!!! crié-je. Ton couteau!
Elle me regarde, perplexe, puis semble comprendre. J’ai juste le temps de voir une flèche filer droit vers moi, mes bras se tendent instinctivement, et dans mes mains apparait le couteau.
-Attire les mort-vivants pars là, je m’occupe du truc.
Elle obtempère, et je lui en suis reconnaissante.
Bom… bom… bom…
Il est là, il approche. Les dragons de Soleil Levant sont aussi gracieux, sages et attentionnés que celui là est bête, moche et méchant. Ses yeux me regardent. Petits, stupides. Et c’est là que, pour lui, me manger devient une idée fixe.
C’est Folly qui m’a dit, plus tard, qu’elle avait sondé l’esprit du monstre. Soudainement, il s’était mis à scander, en cœur avec son estomac, « mangermangermangermangermangermangermanger ».
Il s’approche de moi, lentement, comme s’il voulait me terrifier. Je soutiens son regard, tout en essayant vainement de couper la corde. Dix mètre. Cinq mètres. Trois mètres. Deux mètres. Un mètre.
Il me fixe et fait gonfler ses joues, prêt à me carboniser, à me réduire en cendres.
Et la corde cède.

Le bloc de béton s’écrase sur le « truc » avec un immonde bruit de ver de terre écrabouillé, et je saute à terre, non pas parce que je veux à tout prix prêter main forte aux autres, mais parce que la vue plongeante sur les tripes m’écœure, et parce que la porte s’est considérablement rapprochée.
En bas, tout ne va pas bien. Les zombis ont pris le dessus, Lucy est submergée, et Robin qui n’arrive pas… Folly reste assise part terre, les yeux fermés. Elle repousse ses assaillants tant bien que mal par télépathie.
Soudain, l’irréparable se produit. Lucy recule d’un pas, trébuche sur un corps et tombe.
C’en est trop pour la jeune fille. Du haut de ses treize ans, elle n’est pas encore préparée à affronter cette dure réalité: les amis peuvent aussi mourir.
-NNNNNNNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le cri est si fort que je tombe par terre. Bien m’en a pris, car une déflagration retentit. On dirait une bombe. Le centre de l’explosion et Folly. Autour d’elle, des dizaines de cadavres. Elle les a tous tués.
-Je… je crois que j’y ai été un peu fort alors que…
Elle n’a pas le temps de finir sa phrase. Elle s’évanouit de fatigue.
Super, tout le monde est dans les vapes, et après, qui doit se coltiner les corps de deux personnes plus Dae qui s’est fait mal à la jambe? Hein?!
C’est Bibi, bien évidemment!!!
Et Robin qui n’arrive pas…
Et Poussière, qu’en est-il d’elle? Elle a mystérieusement disparu quand on s’est fait courser par son corps. Mais bon, je ne m’inquiète pas trop. C’est un peu le propre d’un fantôme, de disparaître sur commande. Et puis, elle a sûrement quelque chose d’important à faire, comme quand elle avait disparu longtemps, c’était en tant qu’éclaireuse, pour aller se surveiller elle même et s’assurer qu’on ne voyait pas son corps.
Traînant (légèrement, hein, pas comme si je faisais du ski, et que ces deux abruties étaient accrochées derrière moi comme des luges) les corps jusqu’à la porte, j’entre dans une nouvelle pièce.

Autrice : Sakura en sucre, sous le pseudo « Sakura en sucre »

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