un gars… as un gars…
Carnet de quelqu’un.
Pièce n°14.
À l’aterrissage de mon siège motorisé, je me trouvais donc dans une pièce parfaite pour préparer des plans d’attaque de royaumes divers. Il y avait un bureau en hêtre sur lequel étaient disposés des plumes d’oie et des encriers, et des cartes dessinées à la main étaient épinglées partout. Des épées et des lances étaient ammassées dans un coin et une cotte de maille abandonée trônait sur un tabouret. J’aurais presque trouvé l’endroit accueillant si je n’avait pas été ligoté à une chaise volante par le frère terrifiant de mon ami. J’aurais peut-être même pu me détacher si cet ignoble personnage n’était pas apparu de nouveau.
« Eh bien, on croit observer sa tombe ? Ne t’inquiète pas, tu mourrras dans une pièce bien plus jolie.
Et il reprit son rire aussi faux que démoniaque.
Attendez… La pièce, mais oui ! Je l’attrapai et entreprenai de « scier » les cordes.
« Oh, je ne m’inquiète pas pour ma tombe, disais-je, pourquoi mourir ?
– Pourquoi mourir ?, demanda-t-il. Pour que tu ne sois plus dans mes pattes ! »
Mauvaise nouvelle : il reprit son rire sarcastique. Bonne nouvelle : une corde tranchée sur cinq.
« Ne te dis pas que tu peux t’en sortir, ricana-t-il, vous avez perdu d’avance, toi et mon idiot de frère ! ».
Deuxième corde tranchée.
« De toutes façons, rajouta-t-il, que pourriez vous faire contre moi ? Toi tu es ligoté pour toujours, et lui, il ne sait pas que j’existe et vas finir en beauté avec son robot minable ! ».
Troisième corde tranchée.
« Je réduirais son robot à un petit tas de tôle avant de le tuer, dit-il entre deux rires. ».
Quatrième corde tranchée.
« Ah mais, je suis aimable, tu pourras décider si tu veux souffrir ou non. En attendant… ».
Il sortit une télécommande et appuya sur un bouton. Mon siège se mit à descendre au sous-sol sous un nouveau rire.
Mais ce rire l’empêcha d’entendre une chose. Un bruit très significatif. Un petit « scriiitch ».
La cinquième corde était coupée.