La Panthère Qui Ronronnait as l’ananas fan de chats
-Wooouuuaaaaaaah, la vache! m’exclamai-je en poussant la seconde porte.
Ce fut la première chose que je fit.Et la deuxième, ce fut de me précipiter vers la table de banquet qui avait l’air dressée exprès pour nous.
Pendant que je salivai devant toutes ces victuailles, Bastien se traina péniblement derrière moi. L’attaque du monstre lui avait valu plusieurs ecchymoses, et une coupure au bras. La créature avait de ces griffes…
Dans la première pièce, il avait essayé de dormir un peu. Moi aussi, mais j’étais trop inquiète pour y parvenir. De plus, j’avais l’impression qu’il avait de la fièvre, et il parlait beaucoup dans son sommeil. La température le faisait délirer…
Puis, on s’est remis péniblement en route. La blessure de Bastien s’était infectée, et avait pris une teinte un peu jaunâtre…
Mais la, devant la table couverte de bonnes choses, j’avais presque oublié qu’il avait besoin d’aide. Ainsi, lorsqu’il parvint enfin à mon niveau, sa chatte sur ses talons (qui était en pleine forme), et qu’il sourit faiblement quand je lui montrai toutes les choses à manger, je me sentis un peu coupable.
Finalement, après avoir choisi difficilement les choses qui semblaient les plus appétissantes, nous nous installâmes sur deux des nombreuses chaises autour de la table.
Tout en mangeant, Bastien reprenait des forces, et moi aussi. Sa blessure était toujours aussi infestée, mais il avait l’air moins épuisé.
Pendant que nous mangions, j’examinai la pièce. La table de banquet l’emplissait entièrement. On aurait dit une de ces tables de la Renaissance où Louis XIV organisait de grands banquets avec des dizaines, des centaines de personnes.
La table était en bois assez sombre et très lisse. La nappe était blanche avec des motifs rouges sombre et dorés. Des tapisseries immense et des fresques impressionantes ornaient le mur.
Mais le meilleur restait encore à venir.
Dans un petit coin à part, séparé du reste de la salle par des rideaux, on trouvait… une salle de bain! Inutile de préciser que, sitôt le repas terminé, nous nous précipitâmes pour nous décrasser.
Puis, comble du bonheur, nous trouvâmes encore des lits, un peu en retrait. ça paraissait bizarre, tout ça dans une pièce, mais je trouvais ça génial.
Après plusieurs heures de repos, Bastien se posa quand même quelques questions. Il avait l’impression qu’on avait tout préparer pour notre arrivée. Je ne le blamais pas, on avait même trouvé un panier pour Minouchka (même si celle-ci avait finalement dormi sur l’un de nos lits) !
Avant de partir, je demandai encore à Bastien comment allait son bras. Il grimaça un peu. Sa blessure le faisait encore souffrir, mais au moins il ne se sentait plus aussi fatigué. Lorsqu’il poussa la poignée, je regrettai quand même de ne pas avoir trouvé de trousse de premier secours…