Gabi as Gabi
Nous traversons le couloir avant de nous arrêter devant la porte suivante. Mon cœur bat tellement vite que je pourrai avoir une crise cardiaque.
Leïla n’en mène pas large non plus. Elle est plus pâle qu’un fantôme et serre son couteau si fort que ses jointures commencent à blanchir.
Aucune de nous deux n’a envie d’entrer dans la nouvelle pièce, de peur de tomber sur quelque chose d’encore plus horrible.
– Je n’entrerai plus jamais dans un bar. balbutie Leïla
Je hoche la tête et prends une grande inspiration. On ne peut pas rester là éternellement, alors je pousse la porte.
La salle est vide. Enfin, c’est ce que je crois jusqu’à ce que un point noir s’avance vers nous.
– Un scorpion ! crie Leïla, apeurée
L’animal agite ses petites pinces et je ricane.
– Il est minuscule ! je lance. Il ne nous fera rien de bien méchant.
– Tu en aies sûre ? On aura l’air bien maligne si on se fait piquer et qu’il nous reste plus que cinq minutes à vivre !
– T’inquiète, je suis sûre et certaine qu’il est inoffensif.
C’est à ce moment-là que le scorpion se met à grandir pour atteindre les trois mètres de haut. Je déglutis et dégaine mon poignard.
– Tu disais quoi déjà ? demande Leïla avec une pointe de sarcasme dans la voix
– Rien rien… je murmure, avant de hurler. Cours !
Mais je me rends compte qu’elle a déjà filé. Je m’élance à sa suite, contournant le scorpion géant. Mais celui-ci abat sa queue pleine de poison juste devant moi et m’envoie rouler sur le sol. Je me redresse et me remet à courir, évitant de juste une pince qui voulait m’attraper.
Mais elle ne rate pas Leïla, qui décolle du sol en hurlant.
– Gabiiiiii !
Le scorpion la secoue dans tous les sens et la jette par terre. Elle ne bouge plus. Mon sang ne fait qu’un tour et je me rue sur le monstre. Je m’agrippe à sa queue qui se balance. Le scorpion l’agite dans l’espoir de me décrocher mais je m’éjecte sur lui et lui plante mon poignard dans le dos.
Il s’immobilise et frissonne, avant de disparaître dans un grand « poc ». Je retombe au sol et me précipite vers Leïla. Elle commence tout juste à reprendre ses esprits et pousse un cri de sapeur en voyant que la bête n’est plus là.
– Tu… Tu l’as tuée ?
J’acquiece et l’aide à se relever.
– Je n’allais tout de même pas t’abandonner ici !
Nous sourions et elle me remercie.
– Allons-nous en. je déclare
Nous marchons jusqu’à la porte et je laisse Leïla l’ouvrir.