Shvimwa as Shvimwa
Je suis Plitza, la jeune princesse,
La poétesse…
Du haut de ma
Prison et tour,
J’attends l’Amour,
Qui m’aimera ?
Avec ma lyre,
Je peux tout dire.
Et dans ma chambre,
Je suis bien seule,
Et dans mon cœur d’Ambre
Reste un espoir, autre que le linceul.
Ma chambre est d’or,
Or je ne l’aime guère,
Ne faisons pas la guerre,
Pour de la camelote, dehors.
Un si beau lit,
A baldaquins,
Attend la vie,
D’un Arlequin.
Et les tentures,
Toutes violettes,
Comme la peinture,
Ne saillent pas au poète !
Sur le sol,
Un beau tapis,
Tel un bémol,
Une lampe luit…
Par la fenêtre,
Les étoiles brillent,
La lune scintille,
Calme champêtre !
PARTIE 2
Dans le salon,
Près d’un gâteau,
Breton,
Je joue du Luth,
Ou du Banjo,
Dans des chansons,
Qui luttent
Contre l’égoïsme
De la prison.
Elle est vivante,
Elle est vorace,
Telle une plante
Mange, prend de la place.
Un canapé,
Telle Cassiopée,
Je vois le miroir
De la gloire !
Une plante grasse,
Plantée fièrement,
Dans ce palace,
Attend.
Je vois la lune,
Sa face brune,
Et un grand vase,
Reflète ses phases.
PARTIE 3
Dans ma salle d’eau,
Une vaste baignoire,
Couleur ivoire,
C’est presque beau…
Un bel oiseau,
Déploie ses ailes,
Couleur vermeil,
C’est presque beau…
Les mosaïques,
Au nombre de huit,
En terre cuite,
Font de la musique.
Les lavabos,
Laissent échapper,
Les derniers mots,
Du condamné.
Un grand miroir,
Couleur noire,
Raconte l’histoire,
Du soir.
Et l’homme en noir
Entre sans frapper,
Dans la baignoire,
Je me prélassais…
Et sans un mot,
M’a expliqué,
Qui il était…
C’était Dvango !
C’est le jumeau,
De feu notre mère,
Déteste mon père
C’était Dvango !
Il m’a sauvée,
M’a enlevée,
Pour la bonne cause,
Quelle belle chose !
Par un passage secret,
Nous nous sommes évadés,
Vers la sortie,
Et vers la vie…