Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU CACHOT
LA PIÈCE DU CACHOT

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LA PIÈCE DU CACHOT

lolo as lolo

La chute dura longtemps. Nous tombions dans le noir à une vitesse vertigineuse. Yann criait vraiment très aigu, ce qui n’était pas pour rendre la chute plus agréable. Tout à coup, sans que rien n’eut pu le faire prévoir, je me sentis plongé dans de l’eau. Glacée. Le choc fut si violent que je m’évanouis.
Lorsque je me réveillais, grâce à une paire d claque, j’étais assise sur une chaise, ce qui n’est pas si mal, ligotée, ce qui est nettement plus inquiétant. Yann ne s’était toujours pas réveillé et Ahna jetait des regards assassins sur cinq inconnus, dont celui qui m’avait giflé. Ils me dévisagèrent tous, étonnés par mes yeux vairons. Yann fut bientôt lui aussi réveillé, de la même manière que moi.
-Hein? On et où? s’écria celui-ci.
Nous étions dans une pièce entièrement vide à l’exception de nos trois chaise, d’une armoire en bois massif et d’un bassin d’eau, celui dans lequel nous avions du tomber. Les murs et le sol était en pierre suintant d’humidité. L’odeur de moisi prenait à la gorge.
-Hé mais je te reconnais! s’exclama celui des garçons qui semblait être le chef, un grand brun aux yeux noirs à l’air mauvais, sans répondre à Yann, tu es le type qui a été condamné aux Cachots Sans Lumière pour avoir insulté le roi Emmanuel!
-Tu nous avais caché que tu avais d’autre amis assassin que nous, Yann, ironisai-je.
-D’abord je n’ai pas insulté le roi Emmanuel, c’était une machination, se défendit celui-ci, et puis je ne connais pas ces gens.
-Je croyais que le roi t’avais tué, continua l’inconnu.
J’interrompis Yann avant qu’il ait pu répondre.
-Ho non, avec Ahna on l’a fait évader des Cachots Sans Lumière.
-Mais bon à cause d’une certaine personne, la garde du roi nous a rattrapés, continua l’ex-cannibale en jetant un regard insistant à Yann qui eut aussitôt l’air gêné.
-C’est bon Ahna, il me semble qu’on lui a déjà bien fait payer à l’époque.
-Peut-être mais en attendant, à cause de cet imbécile, on est coincé dans ce Château pourri! s’énerva celle-ci, ce qui était assez rare pour être inquiétant, et si ça continue comme ça on aurait peut-être mieux fait de choisir la mort que nous proposait si gentiment Emmanuel.
-Bon Ahna, déjà on va en sortir vivant de ce Château, ensuite il me semble que je me suis suffisamment excusé et je vous rappelle que vous n’étiez pas obligées de me suivre! s’énerva aussi Yann.
-Et bien je pense que j’aurais mieux fait de pas venir! dit Ahna.
-T’aurais du ça m’aurais fait des vacances!
Ils se mirent alors à se crier dessus, ce qui était très rare. Je les laissai faire en souriant, pensant qu’une bonne dispute n’avait jamais fait de mal à personne, surtout puisque Ahna était attachée. Je remarquai alors que le chef des inconnus avait l’air légèrement énervé, il fulminait tellement que je n’aurais pas était étonnée de voir de la fumée lui sortir des oreilles.
J’attirai son attention. Il s’approcha de moi pour entendre ce que j’avais à lui dire malgré les vociférations de mes deux compagnons qui s’engueulait comme du poisson pourri. Je me penchai vers lui:
-C’est beau l’amour, hein?
Cela le fit exploser.
-MAIS VOUS ALLEZ VOUS TAIRE OUI!?
Yann et Ahna s’arrêtèrent instantanément. Ils se regardèrent.
-Ah c’est mieux! dit l’inconnu, soulagé.
Et repartirent de plus belle, mais contre l’homme.
-On vous parle à vous? dit Yann.
-En plus de nous ligoter sur des chaises vous nous empêchez de discuter! renchérit Ahna.
L’homme soupira et fit un signe à ses acolytes qui me bâillonnèrent ainsi que Yann, même si je ne compris pas pourquoi, vu que je n’avais rien dit.
-Toi, écoute moi bien, dit-il à Ahna, tu dis encore quelque chose sans que je te l’ai demandé et j’égorge tes amis c’est clair?
Ahna ouvrit la bouche pour lui sortir une réplique cinglante mais se contenta de hocher la tête. Yann avait horriblement pâli au mot « égorger ».
-Bien, continua l’inconnu, satisfait, alors déjà tu commences par m’appeler Chef d’accord?
Ahna hocha la tête.
-Non, non dit « oui Chef », sinon…menaça Chef avec un sourire cruel.
Un de ses acolytes, un petit roux avec une tête de furet, appuya un couteau sur ma gorge. Un peu de sang coula.
Ahna lui jeta un regard meurtrier.
-Oui Chef, finit-elle par dire à contrecœur.
-Bien, continua Chef, alors pour commencer vous êtes dans le cachot. Le Château nous a dit que si nous lui remettions des aventuriers il nous laisserait partir. En six mois, seul un fantôme est passé ici. Alors vous pensez bien que on ne vas pas vous laisser partir.
Ahna ne put pas se retenir plus.
-Et vous croyez quoi? Que le Château va tenir ses promesses? Quel imbécile! Tu joues les durs mais tu es aussi naïf que Yann! (ce dernier lui lança un regard de protestation) Je suis sûre que le Château t’as piégé ici en te promettant un sucre d’orge! Alors tu arrêtes tes menaces en l’air, tu nous laisses partir et si tu es sage on t’aideras peut-être.
Chef sortit un couteau et le lui planta dans l’épaule. Ahna ne broncha pas. Il enrageait. Il se pencha vers elle, menaçant. Il la prit par le col et la souleva au dessus de sa chaise à une main. Il était quand même vraiment fort.
-Je ne peux pas te tuer c’est vrai, il mit son autre main sur le couteau, mais je peux te faire très mal. Il remua le couteau de droite à gauche. Ahna se crispa mais ne cria pas. Yann s’évanouit. Vraiment énervé, Chef la jeta violemment contre le sol, elle roula par terre et atterrit dans mon dos, au pied de ma chaise le couteau toujours dans l’épaule.
Elle se redressa. Nos mains se touchèrent, je sentis la corde qui lui attachait les poignets. Aussitôt je me mis à tirer violemment sur le nœud pour le défaire. Chef approcha.
-Alors même pas une petite plainte? Dit-il en se penchant sur Ahna. Je me cassai un ongle mais continuais. Pour toute réponse, Ahna lui cracha à la figure. Chef l’attrapa par le cou, l’étranglant à moitié. Enfin, le nœud céda. Aussitôt et avant que Chef ait pu le prévoir, Ahna le frappa à la tête. Il chancela et la lâcha. Grave erreur. Elle s’enleva rapidement le couteau et se mit à le frapper. Il réussit à parer quelques coups mais se retrouva rapidement par terre. Elle lui envoya un grand coup de pied dans les côtes. Il gémit. Un de nos cinq autres agresseur, un brun aux cheveux longs et yeux bleu, lui sauta dessus. Elle se laissa tomber en arrière et l’écrasa de tout son poids, ce qui n’est pas rien. Je me démenais pour me libérer. Attrapant la chaise sur laquelle elle était, elle assomma deux autre agresseurs, dont le roux à face de furet. Le cinquième type, châtain, les yeux marrons, se recroquevilla dans un coin, effrayé. Ahna l’assomma proprement. Puis elle les désarma, les ligota et les bâillonna tous ensemble, excepté Chef qui fut attaché tout seul. Ensuite elle me libéra ainsi que Yann qui se réveillait à peine. Je lui fis un bandage à l’épaule. Ma blessure à la gorge ne saignait déjà plus, on ne s’en occupa pas. Elle s’étira et s’approcha de Chef, qui n’en menait pas large.
-Bien à nous deux maintenant, Chef, dit-elle, ironiquement. Il ouvrit de grands yeux affolés et tenta de reculer. Malheureusement pour lui il était dos au mur.

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