Louvelo as Louvelo
Je déglutis. Devant moi se tenaient six portes. Six portes identique.
– Euh… Emilie? On fait quoi, là?
Un instant de silence suivit mes paroles.
– Emilie?
Personne. La pièce était vide.
– Emiiiiiiliiiie!! C’est pas drôle, revient!!!
Rien.
Je me mordis la lèvre. Elle n’était pas là. Elle n’était plus là. Et j’étais seule, dans cette pièce aux murs froids et gris. Seule, en face de six portes identiques.
Je fermai les yeux, et rajustai la lanière de mon sac qui pesait sur mon épaule. Il fallait que je réfléchisse.
Je m’approchai de la première porte. Enfoncée dans la pierre, c’était une épaisse porte de bois sombre et terne. Aucune chance, donc, de pouvoir l’enfoncer. Je l’observai attentivement, mais je ne vis rien qui puisse m’aider.
A tout hasard, j’essayai de tourner la poignée, pour voir si elle était véritablement fermée.
Et elle l’était. Je serrai les poings et murmurai un juron. Il avait fallu que ça tombe sur moi.
Je levai les yeux au ciel.
Et c’est là que je le vis.
Un petit dessin, minuscule, gravé dans la pierre. Presque invisible. Une bouffée d’espoir me monta au cœur. Je passai la main dessus. Sous mes doigts, la surface rugueuse de la pierre était parcourue de fin sillons creusés dans la roche. Le dessin représentait un soleil. J’en étais presque sure.
J’observai rapidement les cinq autres portes. Elles avaient, elles aussi, un petit dessin gravé au-dessus.
Il y avait un soleil, un nuage, une lune, un soleil avec des nuages, un autre soleil avec des nuages et enfin, le plus mystérieux de tous, un crâne.
Une énigme. Une énigme qu’il fallait que je résolve seule.