Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DES RÊVES, LA PIÈCE SANS JOIE
LA PIÈCE DES RÊVES, LA PIÈCE SANS JOIE

LA PIÈCE DES RÊVES, LA PIÈCE SANS JOIE

Rêve 4

Je me suis réveillé dans une pièce noire, entièrement noire. Je me suis assis et j’ai attendu. Peu à peu le soleil éclaira l’endroit. Je surplombais une ville qui autrefois devait être pleine de vie mais qui aujourd’hui semblait triste et éteinte. Le silence régnait et les habitants restaient chez eux. Seul un homme à la longue barbe blanche était dehors, assis, vouté même. Il était vieux, plus vieux que la pièce peut-être. Je me suis approché de lui, lentement et précautionneusement. Il dit:
« Tu te demandes pourquoi tant de silence, n’est ce pas ?
– Oui
– Et bien c’est long, très long à expliquer
– Dites le moi, s’il vous plait
– Bien. Hier, il y a une semaine, un mois, des années ou des siècles, nous étions innocents. Nous nous croyions invincibles car nous étions invaincus. Mais ceux du Château sont venus et comme nous ne nous soumettions pas, ils ont tirés. Ils ont endeuillés notre ville. Depuis, nous sommes devenus des presque-morts et nous prions pour que les carnages s’arrêtent. Chaque nuit, les veilleurs allument les bougies de souvenirs et protègent la ville. Chaque habitation et reliées aux autres, grâce à ce système nous pouvons vivre comme avant mais la plupart du temps nous restons chez nous à pleurer sur les disparus. Nous ne pouvons rien contre les fous du Château qui trouvent plus important de tuer que leur propre survie. Étranger, ne reste pas sur ces terres de tristesse et fuit avant que le malheur ne t’assaille. Ce sont mes derniers conseils. »
Il est mort sur ces mots. Ayant compris qu’il existe des hommes méchants et cruels dans le château, je ma mis à pleurer. Le brouillard se rapprocha de moi jusqu’à ce que je sombre dans l’inconscience. A mon réveil, la meurtrissure de la pierre et le froid de la salle achevèrent mes espoirs que ce ne soit qu’un « rêve ». Je sus alors que ma quête pouvait débuter…

Autrice : Shvimwa, sous le pseudo « Shvimwa »

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