Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DES CARTES
LA PIÈCE DES CARTES

LA PIÈCE DES CARTES

La pièce où nous nous trouvons est un vaste empilât de cartes à jouer. Des as, des huit, des rois et des jokers se superposent dans un tourbillon de symboles pour former un ensemble noir et sang. C’est à la fois beau et terrifiant. C’est fascinant.
-Pourquoi les cœurs ressemblent-ils à des visages? demandé-je.
-parce que se SONT des visages, réplique Robin d’une voix grave. Des malheureux que le Château à capturés pour nous motiver. Ils ne sont pas des aventuriers, contrairement à nous.
La pièce n’est pas accueillante, mais elle ne semble pas dangereuse. Elle est juste triste. Il y règne un silence pesant que j’ai l’impression de troubler et il y a une multitude de poussières en suspension.
J’avance de un pas hésitant et je commence à l’inspecter. Soudain, Lucy s’écrit:
-La porte! Elle a disparu!!!
En effet, la porte par laquelle nous étions entrés à disparu, et il n’y a aucune porte! Nous sommes tombés dans un piège! Je suis la première à comprendre.
-Les cartes sont des portes! m’écrié-je. Il faut juste en trouver une pépère, pour éviter de mourir dès ma quatrième pièce.
Robin me fait remarquer:
-T’es vraiment pas courageuse toi.
-Non, j’aimerais juste ne pas tomber sur une pièce du genre vivarium en verre renforcé aux anneaux d’un serpent géant. Tu vois le tableau.
Il acquiesce. Il a compris.
-Je propose, fait Lucy, que nous passions par le huit de trèfle parce que le trèfle porte bonheur et que le huit étant une carte faible, on encoure moins de risques. Avec un peu de chance, on trouve une pièce « pépère tranquillou » et on laisse aux aventuriers plus courageux le soin de mourir pour le bien commun. Moi Chuis venue ici pour tuer des monstres, pas pour mourir bêtement en faisant une mauvaise pioche.
Alors, comme bien souvent, j’ai une intuition.
-Je pense plutôt que c’est un piège, et que si, en apparence, ça tient de la logique, l’attribution des portes est tout à fait aléatoire. Prenons plutôt les sept de pique.
Et sans plus réfléchir, je passe au travers.

Autrice : Sakura en sucre, sous le pseudo « Sakura en sucre »

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