J’inspire un grand coup. Je me rends compte que je m’étais arrêtée de respirer dès que j’ai vu le chariot entamer son passage à travers le mur. La vitesse augmente sans cesse, je ne peux pas rester ici. Je saute à terre et atterris sur le sol en un roulé-boulé que j’essaie tant bien que mal de maîtriser.
Je suis tombée sur mon genou. Une vive douleur me parcourt le corps avant de s’estomper aussi rapidement qu’elle est apparue. Je me relève et me retourne. Le chariot a disparu, ainsi que le chemin de fer. C’est comme s’ils n’avaient jamais existé.
Je m’avance dans la pièce, mon nouvel arc à la main, déterminée. Mais il n’y a rien. Cette pièce est vide. Dénuée d’intérêt, dénuée de sens. Rien.
Je parcours le reste de la pièce en courant. Elle s’étend comme un long corridor mais le sol est sablé et c’est agréable pour courir. A croire que le château voulait que je continue mon entraînement. J’ai passé mon arc dans mon dos, rien ne me gêne et je profite de la ballade malgré les murs qui m’entourent et me donnent la sensation d’étouffer.
J’atteins enfin le bout de la pièce. J’ai dû parcourir trois kilomètres, quelque chose comme ça. Ce petit footing, c’était juste ce qu’il me fallait. J’appuie sur la poignée qui me sépare de la pièce suivante.
Autrice : Mià sous le pseudo « Mià »