Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIECE DE PRESENTATION DES NOUVEAUX EXPLORATEURS
LA PIECE DE PRESENTATION DES NOUVEAUX EXPLORATEURS

Warning: Trying to access array offset on null in /var/www/223829/site/wordpress/wp-content/themes/bravada/includes/loop.php on line 341

LA PIECE DE PRESENTATION DES NOUVEAUX EXPLORATEURS

Calliope as Calliope

Le coeur battant, je pousse la porte en bois vermoulu qui marque l’entrée du château des cent-mille pièces. Le trajet jusqu’ici a été ardu, mais je sais qu’il ne s’agit que d’un gueuleton par rapport à ce qui m’attend ici.
La salle dans laquelle je pénètre est de dimensions modestes, mais elle paraissait bien plus grande, du fait qu’elle était tapissée d’écrans qui -je frissonnai- diffusaient tous les aventures des explorateurs qui sévissaient en ces lieux. Beaucoup semblaient en mauvaise posture. N’y pense pas, me morigénai-je.
Je lançai un sonore « Bonjour ! » à la cantonade, histoire de me manifester. Au coin de la pièce, une toute petite femme -aux immenses lunettes blanches qui lui mangeaient le portrait, avec une chemise au col immense, imprimée d’immondes bouquets de fleurs oranges, et vêtue d’une minijupe tout aussi orange que ses fleurs, assise à un bureau rouge en formica- émit un disgracieux « Ici ! Tout de suite ! ».
Je m’approchai. Je parcourus d’un oeil rapide le badge de la femme, qui indiquait : Mlle Rose, secrétaire. Cette dernière, toujours aussi encline à la politesse, déclara :
 » Votre nom !
– Calliope.
– Age !
– Deux millénaires.
– Statut !
– Muse de la poésie épique.
– Parfait. Vos êtes admise comme aventurière sous le numéro 108. Passez à côté. Nous allons vous procurer une tenue plus approprié à votre rang. »
Je baissais les yeux vers mon short déchiré et mon t-shirt crasseux. En effet, tout cela était peu digne de mon rang. J’espérai juste que ma nouvelle tenue serait confortable et pratique.
Je passais à côté, comme l’avait indiqué Mlle Rose. Sur un cintre pendait un péplos grec immaculé, accompagné d’une couronne d’or fin, de spartiates de cuir brut, et, à mon grand contentement, un poignard effilé, à la garde incrusté d’opales et gravé du nom : Calliope. Je revêtis la robe, en songeant que ce n’était pas le vêtement le plus adapté pour une exploratrice en quête d’aventures. Mais je me tus.
En me voyant, la secrétaire s’exclama : « Enfin ! Vous êtes présentable ! » Je m’efforçai de sourire. Elle ajouta : « Veuillez prendre place dans l’ascenseur à votre gauche. »
Je me dirigeai vers la cage d’ascenseur. Mlle Rose déclara encore : « Miss Calliope, je vous parachute au niveau neuf. Comme les Muses. Et je vous souhaite bien de la chance. Vous en aurez besoin, à cet étage qui n’est pas des plus reposants… »
Lorsque les portes se refermèrent sur moi, et mon appréhension s’accrut encore.

Partager...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *