Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DE L’IMMENSE CHUTE D’EAU
LA PIÈCE DE L’IMMENSE CHUTE D’EAU

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LA PIÈCE DE L’IMMENSE CHUTE D’EAU

lolo as lolo (général en chef )

-Yann, ça devient franchement absurde, là! s’énerva Ahna.
Livian ne put s’empêcher d’éclater de rire à nouveau. Et je l’aurais sûrement imitée si Yann n’avait pas été un de mes meilleurs amis. Et Ahna d’aussi mauvaise humeur.
-Mais je fais ce que je peux! Tu crois que c’est simple? geignit Yann, en ce moment transformé en une grosse chauve-souris.
Car oui, nous marchions dans l’eau salée, sous la chaleur toujours aussi accablante, lorsque nous avons entendu un « pof » venant de l’arrière de notre colonne. En nous retournant, nous eûmes la surprise de voir que c’était tout simplement Yann qui venait de se métamorphoser en chauve-souris. Mais là n’est pas le problème. Le problème étant qu’il n’arrivait plus à redevenir humain.
-Mais bien sûr que c’est facile! s’exclama Ahna. Laetitia dit que c’est juste une question de volonté, alors fais un effort!
-Ecoute Yann, commençai-je en tentant de garder une voix sérieuse, au prix d’affreuses crampes d’estomac, le truc, c’est de le vouloir. Dans le livre, il y avait une technique: tu fermes les yeux, tu vides ton esprit et tu visualises ton ancien corps. Et tu penses à fond « je veux redevenir humain ».
Yann suivit mes conseils, ferma les yeux et respira doucement. Quelques instants après, nous entendions de nouveau un grand « pof » et Yann redevint humain.
-Alléluia! dit Ahna en levant les bras au ciel.
-J’ai cru que j’allais finir mes jours dans la peau d’une chauve-souris, se plaignit Yann.
-T’aurais passé beaucoup de temps alors, mister vampire, ironisai-je.
-Bon, puisque le problème est réglé, on repart, commença la cannibale. Livian, arrête de rire comme une grosse baleine échoué, on y va.
Livian sécha ses larmes et nous repartîmes.

-Attendez. Vous avez senti, ça? questionna Ahna après plusieurs minutes de marche.
-Senti quoi? demanda Yann.
-Là, vous le sentez pas?
Nous nous arrêtâmes tous et essayâmes de percevoir quelque chose. Je compris soudain de quoi Ahna voulait parler.
-Le vent! Il y a du vent! criai-je.
Comme pour appuyer mes paroles, une grosse bourrasque balaya la mer, faisant voler nos vêtements.
-Génial! dit Yann
-Oui mais ça nous avance à quoi? demanda Livian.
-Ça dépend. Tu as une veste? lui répondit Ahna.
-Heu, oui, dans mon sac.
-Bien, passes nous là, lui ordonnai-je.

Quelques instants plus tard, le vent soufflait extrêmement fort, nous avions même du mal à tenir debout. Mais ça nous arrangeait plutôt bien. Parce que nous venions de réinventer le surf.
Ahna et Livian était debout, tenant la veste de ce dernier à bout de bras pour faire voile. Je m’agrippais à Ahna, et Yann à Livian et nous tenions nous aussi une voile, faites avec les tee-shirts des deux garçons. Je souris à Yann.
-C’est génial, non?
Pour toute réponse, il hurla.
-YOUHOOOOUUUU!!!
Nous reprîmes tous son cri en chœur.

Quatre jours qu’on avance comme ça. Sans aucune fatigue ni aucun inconvénients, exeptés les embruns. Mais ça ne pouvait pas durer.

C’était un jour brumeux, malgré le vent qui soufflait toujours aussi fort. Nous glissions sur l’eau. L’instant d’après, nous tombions. Avant que l’un d’entre nous ai eu ne serait-ce que le temps d’envisager la situation, nous étions en train de tomber. Du haut d’une immense chute d’eau.

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