{Caelina, 2ème pièce}
J’entrai dans une immense salle, longue comme un couloir, aux murs de marbre blanc. Le sol était fait de la même manière. L’espace était rempli de statues de marbre ou de bronze. J’en dénombrais environ une vingtaine, dont six faites de bronze. Je fis un pas en avant et aperçu la porte. Ou plutôt, l’encadrement de la porte. Car celle-ci était bouchée par une large pierre noir et brillante. Sur le mur à ma gauche, je vis une inscription. Je m’approchai pour la déchiffrer. Il y avait écrit :
» Oh toi, jeune aventurier insouciant,
Pour sortir de cette pièce tu devras
Résoudre mon énigme
Par la seule force de ta pensée.
Vois tu, il y a six statues de bronze.
Sur le socle de chacune, un nombre.
Et sur la porte de pierre, un cadran chiffré.
Pour sortir, tu devras trouver le secret des statues
En suivant mes indications.
Retourne toi, mes ordres sont derrière toi. »
Je fis volte-face et m’aperçu qu’il y avait un autre texte gravé, plus court cette fois ci.
« Pour le commencement, choisis la servante fourbe
Et mari la au général.
Puis prends le jeune noble
Et oppose le à la déesse.
Ensuite, va vers la reine
Et demande à la magicienne
De la rendre plus puissante.
Pour finir, rassemble les tous.
Mais prends garde, le temps t’es compté… »
Que devais-je faire ? Je n’avais rien compris. Je m’approchai des statues pour voir leur numéros. En le faisant, je m’aperçu que les statues de bronze était disposées avec alignement et symétrie, tandis que celles de marbre semblait avoir été placées aléatoirement… Je fis le rapprochement avec la dernière phrase du texte et je frissonnai. C’était sûrement les précédents explorateurs qui avait malheureusement échoués… Je repris mon sang-froid et m’accroupi près d’une statues représentant une femme richement parée, sûrement la reine. Sur son socle était gravé le nombre « 43 ». J’allais vers la suivante, que j’identifiai comme le général. Lui portait le nombre « 34 ». Je me dirigeais ensuite vers une jeune femme vêtue d’une toge, sans aucun bijoux ou futilité. Ses cheveux était tressés et elle tenait dans ses mains une épée et un bouclier.
La déesse. Son numéro était « 101 ». Je retournais pour observer la seconde rangée de statue. La première d’entre elles représentait une femme d’âge moyen, portant une robe rapiécée et un tablier. Elle affichait sur ses lèvres un sourire mauvais. La servante fourbe, sans aucun doute. Je me baissais et lu l’inscription sur son socle, « 12 ». La suivante était la magicienne. Un très belle femme habillée d’un longue robe et d’une cape touchant le sol. Le nombre qu’elle affichait était « 11 ». La dernière statue, représentant un jeune homme dans de riches habit, portait le nombre « 9 ».
Je me remémorais les consignes, tout en réfléchissant. Qu’est que cela pouvait bien dire ? Je décidais de remplacer les noms par les nombre correspondants. Cela donnait « Pour le commencement, choisis le 12 et mari le au 34. Puis prends le 9 et oppose le au 101. Ensuite, va vers le 43 et demande au 11 de le rendre plus puissant. Pour finir, rassemble les tous. » Il me fallait calculer, c’était évident. Mais comment ? Car si j’avais les nombres, il me manquait les signes. Il me fallait donc réfléchir aux étrange formule qui liaient les statues. La première formule, « mari la », signifiait sans aucun doute possible une addition. Ensuite, « oppose le » me faisait penser à une opération d’apparences négatives, donc soit une soustraction, soit une division. J’optais pour la soustraction. Pour la dernière, je devinais une multiplication. Avec ces nouvelles informations, je pouvais commencer mes calculs. Je m’assis sur le socle de la déesse et réfléchis. 12+34. C’était plutôt facile, c’était 46. Ensuite, 9-101. Impossible. J’inversais l’ordre. Cela donnait 101-9. Je trouvais 92. Au denier, maintenant. 43×11. Ça se compliquait. Je ramassai un éclat de marbre fendue et commençais à graver le sol de mes calculs. Quelques erreurs plus tard, j’étais arrivée à 473. Il me fallait maintenant tous les additionner. 46+92… Cela donnait 138. Enfin, 138+473. Après quelques instants, je trouvais 611.
Décidée, je me relevais et me dirigeais vers la porte. Je m’approcha du cadran et commença à tourner les chiffres argentés. Je plaça la première molette sur 6 et les deux dernières sur 1. J’appuyai sur le bouton métallique au centre du cadran.
Au début, rien ne se passa. Puis, un déclic se fit entendre et la pierre noire s’enfonça dans le sol. Je traversais la porte, désormais ouverte.
Auteur: le champignon fluorescent à pois jaunes, sous le pseudo « le Champignon fluorescent à pois jaunes »