Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE BANQUISE
LA PIÈCE BANQUISE

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LA PIÈCE BANQUISE

Gabi as Gabi

Un parcours touristique… Je ne peux pas m’empêcher de penser que nous nous sommes fait avoir. Nous qui pensions être réellement dans le monde de Alice aux pays des merveilles… Nous sommes tombées sur la plus grosse arnaque de la planète ( j’exagère à peine ).
Après être sortie de la pièce en fulminant, nous nous retrouvons devant une grande étendue de glace. Je distingue de l’eau s’agiter en dessous.
– On se croirait au pôle Nord ! s’exclame Leïla
Elle n’a pas tort, surtout qu’un petit vent glacial balaye soudainement la salle. Je pose un pied sur la glace.
– Prions pour que ça tienne. je murmure
Je fais quelques pas, prudemment. La glace crisse sous mes pas. Constatant qu’elle tient le coup, Leïla s’engage à son tour derrière moi.
Nous avançons donc jusqu’au milieu de la pièce en toute tranquillité, jusqu’au moment où la glace se fendille sous moi.
« Génial. » je pense
Leïla s’approche mais je l’arrête d’un geste.
– Stop ! Si on bouge trop vite, la glace cassera et on aura droit à un plongeon gratuit.
Elle s’immobilise. Je pose doucement mon pied un peu plus loin mais la glace se brise sous Leïla et celle-ci s’enfonce sous l’eau sans même avoir le temps de pousser un cri.
Rhaaaaa, je suis vraiment pas douée !
Mais la glace se rompt aussi sous mes pieds et je tombe à l’eau.
Elle est gelée. Prise de court, je bois la tasse et manque de m’étouffer. Je bats des jambes dans l’espoir de remonter à la surface mais je me cogne à la plaque de glace.
C’est alors que je sens une main agrippée mon bras, et Leïla me tire hors de danger. Je m’écroule par terre et crache un peu d’eau. Je suis frigorifiée.
Leïla laisse échapper un petit rire.
– Si tu voyais ta tête !
Je la regarde. Elle est trempée de la tête aux pieds mais n’a pas l’air de s’en soucier. Elle farfouille dans sa sacoche et en sort une serviette. Elle s’essuie avec et me la tend.
– J’ai toujours su que ça pouvait servir.
Je m’empresse de me sécher du mieux que je peux et je lui rends. Je jette un coup d’œil à mon propre sac, qui est resté totalement sec grâce à je-ne-sais quel miracle.
– Ça va aller ? me demande Leïla
– Oui, et toi ?
Elle hoche la tête et, d’un seul mouvement, nous nous mettons à courir. Par chance, la glace ne se casse pas de nouveau, et nous atteignons la sortie.

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