Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AUX SENSATIONS FORTES
LA PIÈCE AUX SENSATIONS FORTES

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LA PIÈCE AUX SENSATIONS FORTES

SelmaEllen as SelmaEllen (La sorcière des ténèbres)

Une gigantesque lumière m’aveugla. Automatiquement, je fermai mes yeux. Mais ce n’était pas suffisant pour cacher cette lumière qui me brulait les yeux.
Je dus cacher mes yeux avec mes mains et m’assoir pour pour que mes genoux les cachent aussi. Dois-je tenter d’ouvrir les yeux?
Je n’osai pas. Plus je restai dans cette position, moins j’avais envie d’ouvrir mes yeux. Je me sentais bien. J’étais heureuse, là, comme ça. Ne rien faire, être en sécurité, sereine, c’était parfait.

Puis d’un coup, comme si on venait de me tirer dessus d’un coup de pistolet, je fus prise d’une envie, d’un besoin d’ouvrir les yeux. Cette sensation de bonheur avait d’un coup disparue.
J’ouvris alors les yeux.
Je ne vis rien. Litteralement rien. Ouvrir ou fermer les yeux n’avait plus d’importance maintenant.

Machinalement j’essayai de me repérer par le toucher. Je m’apprétais à poser la main sur la porte par laquelle j’étais entrée. Mais elle n’y étais plus.
Mes pieds. Mes pieds? Qu’il y a t’il à mes pieds ? Un sol froid. Très lisse. Qui n’inspirait pas confiance. Je me levais. J’essayai de bouger. Ma jambe refusait.
La peur m’envahit. Je tremblais. Je ne voyais rien. Je ne sentais rien. Il n’y avait rien pour m’empêcher de tomber à terre. Je trésaillis.
Puis un énorme bruit sourd retentit.

Je ressentis tout à la fois. Mais la douleur physique était plus forte.
Une tempête éclatait dans mon ventre et semblait s’exploser dans mes intestins. Je ne savais pas ou ranger mes jambes et mon cou semblait tout faire pour se détacher.
J’étais bel et bien en train de tomber dans le vide. Le vide. Ce fut exactement ce que j’étais en train de penser la maintenant. Le vide. J’étais incapable de penser à quoi que ce soit d’autre.

De l’eau. Tout d’un coup j’eus l’impression d’être dans de l’eau. Ce n’était pas une impression. Je pouvais essayer de la boire pour vérifier. Je n’osai pas. L’eau était glaciale et gelait mes entrailles. Ma respiration était coupée. Je nageai. Y avait t’il une surface? Je pouvais m’attendre à tout…
Je n’essayai pas de trouver une solution. Cela allait s’arranger tout seul. Je le sentais. ALors je nagea paisiblement jusqu’a ce que je ne pus continuer à retenir ma respiration. Je toussai.

J’étais de nouveau sur la terre ferme.
Dans une pièce toute blanche. Sauf le plafond. Il semblait être fait d’eau. Un carré d’eau qui flottait dans les airs. Aucun moyen d’être sur.

J’inspirais puis expirais lentement. Mon dieu qu’est que ça fait du bien. Respirer. Ce mot semblait avoir repris tout son sens. Je restai là sans doute un moment à ne rien penser d’autre que de l’air qui entrait et sortait de mes poumons.

J’étais tellement ahurie par ce qu’il venait de m’arriver que j’avais oublié que j’avais un château à explorer. « En route! » dit une voix dans ma tête pour m’inciter à pousser la grande porte blanche-grise qui se trouvait juste devant moi.

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