Gabi as Gabi
J’embaume le parfum. C’est pas que je n’aime pas le parfum, non. Un peu de parfum, c’est bien. Beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup […] de parfum, c’est pas terrible.
Leïla souriait pour une raison inconnue. Ou, si, peut-être parce que Chantal était tellement désagréable que ça la faisait rire. Ou alors parce qu’elle adorait le parfum Dior.
Nous nous approchons de la dernière porte du couloir. Des sucettes roses bonbon sont représentées dessus.
Leïla hausse un sourcil.
– C’est la première fois que je vois une porte aussi accueillante.
– Peut-être que c’est un piège, et qu’a l’intérieur nous attend une sucette géante qui va vouloir nous manger…
Elle éclate de rire et pousse la porte.
Première bonne nouvelle : aucune sucette géante en vue.
Deuxième bonne nouvelle : nous nous retrouvons face à une piscine de bonbons.
Des bonbons de toutes les couleurs, de toutes les formes, et même des bonbons que je n’ai jamais vu. Je reste bouche bée.
– Trop cool ! s’exclame Leïla avant de se jeter dans la « piscine »
– Att…
Mais voyant qu’il ne se passe rien, je ne résiste pas plus longtemps et je plonge à mon tour. Je m’enfonce dans la mare de sucreries et me met à rigoler bêtement. Des bonbons. Des bonbons ! Ça faisait tellement de temps que je n’en avais pas vu !
Leïla, la bouche déjà pleine, était occupée à déballer un Carambar.
– La vache, ch’est trop bon !
Je m’empare d’une Fraise Tagada et la pose sur ma langue. Le sucre se met à fondre et je fonds moi aussi…de plaisir.
Je m’empresse de l’avaler puis je gobe trois Dragibus, un Nounours et un bonbon inconnu de quatre couleurs différentes en les mâchant à peine.
– Ça fait du bien de tomber sur une pièce non-dangereuse où on peut se détendre… je dis
Leïla approuve et déchire l’emballage d’une sucette bleue.
Je ne sais pas combien de temps nous restons ici, mais après s’être rempli le ventre, nous ne voulons plus bouger de là.
– On devrait partir, non ? me lance Leïla
– Peut-être.
– T’as raison. ( elle caresse son ventre tendu ) Moi non plus je ne veux pas m’en aller.
Mais au bout d’un moment, nous nous décidons à quitter la pièce. Nous remplissons nos sacs de bonbons multicolores et, un peu à regret, nous sortons de la salle.