Gummibär as Gummibär
Enfin. Le château. Je m’engouffre dans le couloir de Gauche, monte un escalier; à ma gauche, une porte est entrouverte. Elle grince, poussée par un vent froid. En entrant, je suis saisie; cette pièce contient une véritable forêt. Des feuilles volent, tourbillonnent et se perdent dans les hauteurs. Soudain, une bourrasque humide et glacée traverse la pièce. La vieille porte claque et ne se rouvre pas. Il doit bien y avoir une autre issue. J’observe la pièce: Sous les feuillages rouges, bruns et dorés des grands arbres, on ne distingue pas le plafond. La pluie tombe, je ne sais pas d’où. les Hauts troncs continuent sur une centaine de mètres, jusqu’à un mur, taché d’humidité, de feuilles et de boue. Oui, de boue! Je ne marche pas sure un plancher, mais bien sur de la terre, de la boue, de l’humus. Des brindilles craquent sous mes pas. des chouettes, n’appréciant pas ma présence, hululent de mécontentement. Et, au fond de ce fouillis sauvage et forestier, en bas du mur souillé, certainement abandonnée depuis si longtemps qu’on l’a oubliée, une petite porte, à taille d’enfant, avec une poignée en fer forgé. Dans la serrure, une clé, ou plutôt un trousseau de clés, attachées par une petite poupée, en robe de mousseline passée, comme les fillettes du début du siècle. Cette pièce, la fin de l’enfance, la désolation, la foret, c’est l’automne! Je tourne la clé. Un déclic se produit et la petite porte s’ouvre.