Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AU TRÉSOR DÉVOREUR
LA PIÈCE AU TRÉSOR DÉVOREUR

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LA PIÈCE AU TRÉSOR DÉVOREUR

Leïla#♥ as LeÏla#♥

Une porte en or massif m’interpella. Mes mains avançaient par elles mêmes sur une poignée incrustée de diamants multicolores.
Je fermai les yeux, m’attendant à voir une pièce envahie de pièce d’or, de bijoux, et de fortunes en tout genre. Je me disais de l’intérieur : Demain, je serai le plus riche du monde.
En re ouvrant les yeux, quelle fut ma surprise en apercevant une pièce vide et résonnant le désespoir. Les murs étaient délabrés, les fenêtres s’entre choquaient avec le vent qui soufflait dehors. Je fis alors quelques pas, au cas ou un trésor serait caché. Tel un expérimenté de toujours, avec mon poing je frappais les murs tout autour de moi pour entendre résonner une autre paroi qui cacherait elle un trésor.
Cela ne servit à rien, la pièce ne fit apparaitre aucune merveille. Mis à part un attroupement de petits insectes répugnants qui se pressait à déguster un petit morceau de sand wich que j’avais jeté dans un recoin de la pièce.
Mon désespoir était gigantesque tel un océan. J’entendais une voix dans ma tête me disant « si tu veux réussir ta vie et être riche, travaille ! ». Je travaillais pourtant, je visitais des vieux châteaux abandonnés, je gagnais de l’argent, mais mon rêve le plus cher était d’être très, très, très riche.
Mes pensées se bousculaient dans ma tête. Mes jambes me tenaient debout par une force miraculeuse, car j’étais énormément pris de fatigue.
Je m’assis sur une vieille planche qui craqua par mon poids. Mon gousset m’affichait la même heure qu’il était il y a quelques heures.
Elle devait sûrement ne plus marcher. Ma colère me fit alors jeter le gousset d’une extrême force contre un des murs sableux de la pièce. Je fus étonné de voir comme des feuilles d’or se détacher.
Je m’approchai. On aurait bien dit de l’or. Je grattais le mur, il y aurait peut être d’autres feuilles d’or après tout !
Non il n’y avait rien de plus que de la poussière et des rats galopants dans les fentes du mur.

Les heures s’écoulaient. Rien ne se produisait, je le savais bien, perdre des heures ainsi assis à rien faire, cela ne m’apportait rien. J’aurais du poursuivre la visite du château, j’aurais sûrement fait d’autres découvertes !…
Mais là l’envie n’y était pas. Il aurait fallut que m’en oblige, mais rien n’y faisait.
Je fis encore le tour de la pièce. Au dehors il pleuvait. La fraicheur rentrait dans la pièce et dans mon cœur.
M’asseyant au bord de la fenêtre, le vide à présent devant moi, il me proposait d’y plonger… A tout jamais.

Un petit bruit répondant au son de « tic tic » me fit sursauter dans mon sommeil. Je me rendis compte que je m’étais endormi.. Sur le bord de la fenêtre.
Reprenant mes esprits, ce tic tic m’avait laissé bouche bai.
Qu’est ce qui aurait pu émettre du son dans cette pièce si sinistre et vide ? Les rats ? Depuis mon arrivée ils ne s’étaient pas vraiment manifestés. Des insectes ? Un craquement de mur ?
Un sourire se dessina su ma bouche, imaginant que ce bruit provenait d’une cascade de pièce, qui arrivait vers moi…
Pourtant rien n’avait bougé. Les murs, les meubles poussiéreux.. Et puis rien d’autre.
Je n’avais pas encore aperçu cette commode magnifique à droite de la porte. Dessus y était peint des angelots et des dorures. J’aurais voulu l’emporter chez moi. Mais on nous avait bien dit de ne pas emporter quoi que ce soit !

J’ouvris le petit loquet. Une odeur de vieux se propagea, et de renfermé. Elle ne devait pas avoir été ouverte depuis plusieurs siècles !
Dedans y était disposé un parfum, et tout un nécessaire de maquillage datant de l’époque. J’en conclus donc que cette pièce était la chambre et suite d’une Dame.
Elle devait être très triche, pour avoir une poignée incrusté de diamants. Même si la chambre était, avouons le, très simple.

Je vis enfin apparaitre face à moi, dans un recoin de la commode, des bijoux. Ils étaient magnifiques.
La pièce se mit en trembler, juste après que j’avais touché ces bijoux.. Quand le calme était revenu, persuadé que cette pièce abritait un trésor, je poursuivis mes recherches.
D’un pas sûr, je me dirigeais à nouveau vers les murs ; il aurait fallu que je m’assure que rien ne se cachait derrière.
Pour cela, j’eus une idée. Je m’emparai de la commode, sortant bien sûr les diamants avant, et à coups de commode, je cassais les murs uns à un. Les résultats n’étaient pas flagrants…

J’avais oublié un mur ; je fis de même avec lui, mais il n’avait pas du tout le même résultat, à mon plus grand plaisir !
Des pièces d’or, d’argent, des couronnes, des malles débordant de richesse, des bijoux se dirigeaient en ma direction.
Comme dans les fictions, les richesses arrivaient de partout ! je ne savais plus où mettre mon regard tellement c’était beau !
Je me jetais et me roulais dedans criant ma joie et ma richesse ! Je gardera quoi qu’on dise ce trésor pour moi…
Je me demandais ce que j’allais m’acheter avec, tout ce que je voulais ! Ce « tout » me faisait en même temps peur. Le choix était immense, la tentation aussi.
Commençant à prendre quelques broutilles (c’était quand même de magnifiques pièces) comparé ment à tous les autres trésors encore plus merveilleux que je n’avais pas découvert, un bruit résonna dans mes oreilles…

Je pensais alors que ça devait provenir d’un aventurier dans une cuisine qui avait dut se servir de marmites en cuivres.
Le bruit se refit entendre. Puis la pièce se remit à bouger. Je ne pouvais même pas tenir en équilibre ! Je me mis en te^te que c’était peut être un séismes.
Mais ça n’en avait pas l’air…
Les pièces d’or bougeaient aussi, même si le calme était bel et bien revenu, à mon plus grand soulagement.
Ce qui m’intriguait c’était ce mouvement que faisait mon trésor. Comme si il flottait sur de l’eau !…
M’approchant, je vis de plus près ce phénomène si étrange.
Un pelage tigré bleu et vert surgit délicatement des profondeurs du trésor.
Je fus horrifié ! Une bête sortant d’un trésor, je ne rêvais pourtant pas.. De plus, bleu et vert, ça n’existait pourtant pas auparavant.
-« Qui es tu petit humain ?
Et elle parlait ! Un animal parlant ! j’avais beau me frotter mes yeux, me pincer, et tout ce que vous voulez, je ne rêvais pas.
-Je répète ma question ! Qui es tu petit humain ?
Cette voix grave de monstre m’horrifiait. C’est dans ces moments là que l’on a vraiment envie d’être ailleurs.
Je bafouillais quelques mots :
-Euh eh bien.. Eh ? Euh.. C’est que..
-Continue ! Parle avant de finir dans mes entraves.
-Je suis venu pour..
-Voilà ce que je voulais entendre ! Pourquoi es tu venu ici ? Réponds et c’est un ordre.
-Pour.. Pour euh ? Visiter le domaine !
Je tremblais de plus en plus au fil du temps qui s’écoulait. Dehors il faisait déjà nuit, e qui m’apeurait encore plus..
-Et voler mon trésor c’est ça ?
-Nooonnn !
-Tu ne vas pas t’en sortir comme ça !
J’aurais voulu m’échapper de toutes les façons mais je n’avais même pas le force ce courir. La porte me paraissait à des kilomètres plus loin. Face à ce monstre immense et si extraordinaire, je me sentais.. de trop.
Appeler à l’aide ? Rien ne pourrait vaincre cette bête, je savais que j’allais très prochainement mourir.
Mourir ainsi, dans l’estomac d’un fauve, n’étais pas la plus belle des morts ! Ma gorge était nouée, mes jambes flageolaient, et ma bouche sèche comme si j’avais mangé un tapis en ne buvant plus d’eau depuis des années.
Il s’approcha de moi et me renifla.
-Tu sens bien l’humain, toi !
-Euh oui..
Pourquoi, les humains ont des odeurs ? Ce n’est pas possible je rêvais, une bête comme celle ci dans un château !
il sortait des dents banches et aiguisés de sa gueule.
Entre ses griffes, il fit passer quelques une des pièces de son trésor.
Oui, c’était son trésor. Et non le mien, je m’y fis très vite.
-J’hésite entre te dévorer maintenant, ou te torturer avant ? Qu’en penses tu ? Hum..
-Je peux.. M’éclipser ?
-Il ne s’est jamais produit d’éclipse ici.
-Non vous avez pas compris !
J’étais un peu plus sûr qu’au début.
-Je voulais dire je peux partir ?
-Si j’ai très bien compris petit idiot, dit il en élevant sa.. Voix.
J’attendis qu’il eut le regard détournée pour me diriger à petits pas vers la porte. Je posa une main sur la poignée.
Fermée.
Elle était fermée !
Pourtant elle était ouverte quand j’avais pénétrée dedans.
-Quoi ?! N’essaie pas de t’enfuir. Tu t’ennuies ? Je te l’avais dit, il faut que je te mange maintenant.
-S’il vous plait, laissez moi la vie, je ne reviendrai jamais ici, je vous en supplie !
-Eh tu crois que je vais te laisser partir.
Il était apparemment inutile de le supplier. Aucune solution en vue.
Je regardai vers la fenêtre. Il fallait que je saute.
Je courus bien plus vite que mon sprint habituel, et je sautai désespérément dans le vide.. Sans savoir comment j’allais finir..

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