Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA CUISINE AVEC LE FAUTEUIL MOELLEUX ou ECHAPPATOIRE ILLUSOIRE
LA CUISINE AVEC LE FAUTEUIL MOELLEUX ou ECHAPPATOIRE ILLUSOIRE

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LA CUISINE AVEC LE FAUTEUIL MOELLEUX ou ECHAPPATOIRE ILLUSOIRE

Ailes d’Ange (Aile 2) as Ailes d’Ange (Aile 2)

Je suis sur le pas d’une cuisine rustique, qui sent drôlement bon. La pièce est lumineuse et jolie. Je n’ose faire un pas de plus, avec mes chaussures crottées, mais la femme à côté de moi m’y incite. Plus je m’avance, plus je me sens en sécurité, loin de l’escalier et de ses pierres froides. Ici, le bois de la charpente est réconfortant, comme le feu crépitant dans la cheminée. La femme me guide d’une légère pression dans le dos vers le fauteuil trônant face au feu. Je m’y enfonce, heureuse de son confort. Derrière moi, j’entends des couverts s’entrechoquer. Puis apparaît dans mon champ de vision une petite fille qui me tend le bol qu’elle tient dans ses mains. Je ne l’avais pas vue en entrant. Je me saisis du récipient, et bois avec avidité son contenu. Rendue somnolente par la douce chaleur et mon estomac plein, je glisse lentement vers le sommeil.

Lorsque je me réveille, le feu n’est plus que des braises rougeoyantes. Je suis recouverte d’un plaid moelleux, et seule dans la pièce. J’ignore combien de temps j’ai dormi, mais je n’ai plus mal nulle part. Je me relève doucement, tout est plongé dans une pénombre rassurante. Mais je ne peux rester ici. Je ne sais rien de moi. Peut-être ces gens auraient pu me renseigner, mais je ne leur ai pas adressé un mot, en fait. Je souhaite repartir, mais la porte par laquelle je suis arrivée n’est plus là. En un sens, ça me rassure. Je n’aurais pas à retourner là bas. Mais c’est effrayant de me dire que les portes bougent… sur le mur opposé, il y a une autre porte. Je m’en approche. Je ne sais pas où elle mène, mais je me sens mal à l’aise de quitter ces gens sans les avoir remercié. Malgré tout, je pose la main sur la poignée et la pousse.

C’est un cauchemar. Je cauchemarde éveillée, c’est pas possible. Devant moi, des marches de pierre polie s’enfoncent dans le noir, en colimaçon. Je veux hurler, faire demi-tour, mais un mur me barre le chemin, sorti de nulle part. Je dois y retourner. Je ne peux qu’avancer, descendre dans ces enfers noirs, recommencer cette solitude. Je respire un grand coup, et pose le pied sur la première marche.

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