Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA COUR AUX NÉNUPHARS BLEUS À POIS ROUGES
LA COUR AUX NÉNUPHARS BLEUS À POIS ROUGES

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LA COUR AUX NÉNUPHARS BLEUS À POIS ROUGES

Nanouchette92 as Nanouchette92

Le château au cent mille pièce, destination ultime de mon long et dangereux voyage se dressait devant moi dans toute sa splendeur. De hautes tourelles tarabiscotées étoffaient les fortins accrochés en contreforts à la base rectangulaire et solide du bâtiment. Au centre, une sorte de clocher sale et branlant surplombait toutes les autres extensions du château pour se perdre dans les nuages.
J’hésitais désormais à entrer, intimidée et effrayée par ce géant aux pieds d’argile. J’étais une aventurière, oui, j’avais du cran, oui mais en avais-je assez pour pénétrer dans l’antre de la mort ? Pour risquer de mourir comme tant d’autres valeureux aventuriers ? Ma résignation fondait désormais comme neige au soleil. Je m’apprêtai à m’asseoir pour réfléchir à mon aise quand un bruit curieux attira mon attention. Il se répéta trois fois. Il venait du chateau. Ce n’était pas un cri effrayant ou un ricanement. A vrai dire, ça n’avait rien d’humain. Je situerai ce son entre cacquettement de poule, le bruit du hoquet et un couinement suraigu de souris. Je ne pus m’empêcher d’aller regarder qui, ou ce qui faisait cet étrange son et entrouvrit prudemment la porte du château.
Je débouchai dans une petite cours à ciel ouvert entourée d’un péristyle aux inspirations antiques.
Au centre même de cette petite cour, baignée d’un halo de lumière, une mare d’eau limpide rayonnait, reflétant les derniers rayons de soleil du jour. Je m’extasiai quelques secondes devant cet enchantement de la nature puis m’approchai pour toucher ce bassin si attirant. J’avais complètement oublié l’étrange bruit qui m’avait amené à entrer.
Cependant, une plante curieuse située au bord de la mare ne tarda pas à me rappeler la raison de ma venue. Alors que je m’aprettai à passer ma main dans l’eau, la plante commença à faire vibrer l’eau grâce à ses racine et poussa son fameux couinement-cacquettement-hoquet ! J’étais absolument abasourdie et manquai de tomber dans la mare après avoir sursauté. Une fois la surprise passée je portai donc mon attention sur cette étrange créature. Je ne saurai lui donner de nom mais elle ressemblait vraiment beaucoup à un nénuphar. Bleu. Avec des points rouges sur le dessus. Et un couinement-caquettement-hoquet en guise de cri. Mais à un nénuphar tout de même ! Je me rapprochai et avançai un doigt soupçonneux vers la bête. Le nénuphar commença à gonfler, gonfler, gonfler… Face à cette réaction pour le moins étrange je pris peur et m’éloignai de la mare. J’aperçus une porte tout au fond de la cour, sous le péristyle et me précipitai. Je ne fus pas assez rapide un le couinemen-cacquettement-hoquet strident me traversa. Me poignarda. Me fis tomber. Rouler. Passer dans la pièce suivante.
Ouf !

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