Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LE JARDIN INTÉRIEUR
LE JARDIN INTÉRIEUR

LE JARDIN INTÉRIEUR

– Un jardin ! Dans le château ? Mais comment ?
Interdite, je contemple la pièce qui s’offre à mes yeux. Un jardin à la française parfaitement entretenu se trouve juste devant moi. Je marche dans les allées, humant les fleurs et surtout les roses anciennes de couleurs variées qui se mêlent en de jolis buissons savamment taillés. Le murmure d’une fontaine me fait me retourner et après avoir regardé autour de moi, je me dévêts pour une toilette improvisée. L’eau est froide mais me sentir propre me fait du bien. J’en profite pour faire une rapide lessive et je laisse mes vêtements sécher sur le rebord ouvragé le temps de parcourir la pièce.
Des bosquets taillés dévoilent des tunnels, des fontaines et même des grottes miniatures où des statues se dressent fièrement. Mal à l’aise, je sors précipitamment au souvenir de la pièce aux statues qui me suivaient du regard.
Je décide de prendre mon temps pour une fois et lorsque je me retrouve face à un petit labyrinthe de buissons parfaitement taillés, j’abandonne mes affaires à l’entrée que je glisse sous une haie et je me lance dans l’aventure en suivant toujours le mur de la main droite pour ne pas me perdre. Un long moment, je suis les allées taillées dans la végétation luxuriante. De temps en temps, je me retrouve nez à nez avec une statue de marbre taillée dans un style antique ou face à une petite fontaine. Mais bientôt, je me lasse de ce jeu et j’envisage de faire demi-tour. J’évalue la distance parcourue dans ce petit labyrinthe et je tente de me représenter le chemin restant malgré les détours. J’hésite puis je me mets à courir la main sur la haie, je suppose que je ne tarderai pas à quitter le labyrinthe. Je cours un long moment et je commence à m’inquiéter quand je débouche sur la statue.
Inquiète, je me demande comment j’ai fait pour me retrouver là lorsque je remarque un éclat sur le côté du piédestal de la statue. Je tente de me rappeler si le coin du support sur lequel la statue est juchée était abîmé sans succès mais lorsque je vois la sortie juste derrière, je comprends qu’il s’agit de la sœur jumelle de la première statue. Soulagée, je me retrouve de nouveau dans le jardin et je quitte la pièce.

Auteur : Rozennwyn-Sìne sous le pseudo « Rozennwyn-Sìne »

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