Un trou noir. Ma rétine désormais inutile filtre quelques rayons rougeâtres.Le parquet grince. D’après l’âme errante qui me sert de conscience(longue histoire),je me situe dans une grande salle au mur peint en beige,assez déteriorée,et munie d’un tableau: sans doute une salle de classe.Surprise: sur l’une des tables du fond est collée une étiquette qui porte mon nom,Qwerty. Avec,en plus,une carte d’identité et une convocation pour le brevet des châteaux.Apparemment ma cécité ne m’empèchera pas de le passer,même si je bénéficie d’un tiers-temps.Brèves du brevet, bribes d’histoires:
Il est difficile de remplir l’en-tête d’une copie.Un véritable calvaire. Pire que l’épreuve en elle-même.Heureusement que jecommunique par télépathie avec l’âme errante. »Alors…Académie?-Plume. -Numéro du candidat?3,141 592 653.-Il y a des virgules dans les numéros de candidat?-Oui.-Prénom,c’est facile: Qwerty.Nom de famille…Je suis un personnage de fiction,je n’en ai pas!-Inventes-en un.-Ré-Parlécheveu. »
Ensuite,le moment où je m’aperçois que je ne peux pas lire le sujet,seulement palper une feuille bien lisse et en deviner les fibres.Je demande à ma conscience si elle peut avoir l’obligeance de bien vouloir si ça lui convient de me lire le texte et les questions,et où Madame me répond:Chuipatonesclav.
Celui où je m’aproprie enfin un texte,dont les mots m’offrent ,l’espace d’un instant,à nouveau la vue.
Celui où mon stylo 7 couleurs tombe sur le plancher dans un bruit creux et sonore.
La fameuse question d’Education Civique: »Quel est le nombre de coups légitime que l’on peut donner à son esclave? »,à laquelle j’ai répondu en citant la DDHC et en ajoutant : »l’esclavage est illégal ».
Enfin,rendre les copies de toues les épreuves,boire beaucoup d’eau,respirer et se dire que ça y est , le Brevet est terminé.
Auteur-ice : Mamzelle Blabla alias Zigzag, sous le pseudo « Mamzelle Blabla alias Zigzag »