Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
L’ARRIÈRE CUISINE
L’ARRIÈRE CUISINE

L’ARRIÈRE CUISINE

1ère pièce explorée par Kaelyn

Je voulais devenir la plus grande aventurière de tout les temps. Alors j’ai pris mon sac et je suis partie, seule, à pied, découvrir le monde. Je marchais depuis des semaines, et mes provisions s’achevaient. Tenaillée par la faim, j’avançais sur un chemin de terre perdu dans les landes. Le vent fouettait mon visage, et mon châle en laine de Pokokoro ne suffisait plus pour me chauffer. C’est alors que j’aperçus des lumières dans la nuit. Je m’approchai, et un immense château se dessina dans la brume. Une petite porte s’ouvrit. Un peu effrayée par l’atmosphère lugubre du lieu, mais décidée à quémander un lit et un repas, je m’y engouffrai.

L’a porte se referma derrière moi. Je fus plongée dans le noir complet. Une odeur exquise emplissait la salle. La meilleure odeur que j’eus jamais senti, une odeur de mets royaux qui me menai droit au paradis. Immobile, n’osant avancer de peur de trébucher, je demandai d’une voix forte si il y avait quelqu’un. Une voix de vieille femme me répondit :

-Oui, avance, et chante le premier couplet de « My immortal » d’Evanescence. L’allumeur de lumière est capricieux.

Sans comprendre, je me mis à chanter doucement :
« I’m so tired of being here,
Suppressed by all my childish fears.
And if you have to leave,
I wish that you would just leave.
Because your presence still lingers here,
And it wont leave me alone… »

Alors, la lumière s’alluma. Je découvris une petite cuisine, débordante de victuailles. La nourriture couvrait le sol, les murs, le plafond. Un immense chat se tenait dans un coin, et éclairait la pièce de ses yeux jaunes flamboyants. Au centre, Quelque chose était assis à une table. Au premier regard, je ne distinguai qu’un amas de graisse, enveloppé dans du tissu noir, puis je parvins à détailler deux petits yeux de porcin qui me fixaient. C’était la femme qui m’avait fait entrer. Un frisson me parcouru. Elle me faisait penser à la sorcière des Landes, du Château Ambulant.

-Ta voix est magnifique, jeune fille. dit-elle d’une voix terne. Assied toi en face de moi.
Je m’exécutait, et elle me donna à manger. Je dévorai tout ce qu’elle me servit, me resservit. On aurait dit qu’elle voulait m’engraisser à me faire exploser. Lorsque je n’en puis plus, et que je refusai tout ce qu’elle m’offrit, elle prit un air menaçant, perdant toute l’amabilité qu’on aurait pu lire sur son visage ruisselant de sueur et de graisse un peu plus tôt. elle m’indiqua une porte à l’autre bout de la pièce, et me dit :
-Puisque tu refuse ce que je te donne, vas-t’en. Tu trouveras là bas la suite de ton aventure.
Je slalomai entre les paquets de biscuits et de chips éparpillés au sol jusqu’à la porte, et actionnai la poignée. Lorsque j’entrai, j’entendis derrière moi :
-Tu as osé refuser de la nourriture offerte par la sorcière des Landes. Tu vas le payer.

Autrice : Mutiny – L’accordéoniste des Marquises, sous le pseudo « Mutiny – L’accordéoniste des Marquises»

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