Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DE LA CHAMBRE BEIGE
LA PIÈCE DE LA CHAMBRE BEIGE

LA PIÈCE DE LA CHAMBRE BEIGE

Cette pièce a été découverte par Aifé

Je débouche dans une pièce, qui me semble être une chambre beige et blanche. Un lit double est au centre, et devant un miroir. Une table de nuit, avec un livre dessus. Une bible.
Le sol est de parquet. Une fenêtre est ouverte, et les rideaux de lin blancs volent dans la pièce. Un vent frais me rafraîchit, après mon combat.
Je saisis le téléphone. On me répond, presque immédiatement.
-Aifé ? As tu réussi ?
-Grâce à votre apprentissage.
-As tu la glande ?
-Comme vous me l’avez enseigné.
-Tu ne taris pas d’éloges, aujourd’hui…
-En effet.
-Où es tu ?
-Dans le château.
Il soupire d’exaspération, et je reste impassible.
-Je m’en doute, puisqu’il est impossible de sortir. Je veux des précisions.
-Je suis dans la pièce à côté du lieu d’exécution. Dans une chambre.
-Es tu blessée?
-Oui.
-Faudra t-il t’arracher les mots de la bouche ?
Mon maitre reste impassible. Comme toujours. Je grimace de douleur.
-A la hanche.
-Pourras tu te soigner toi même ?
-Je le pense.
-Je t’indiquerai ta prochaine cible.
Il raccroche. Mon mentor ne dit pas qu’il est fier de moi. Je le sais. Inutile de me complimenter. Je suis née pour ça. Comme tous ceux de ma race.
Je me soigne, rapidement, avec un bandage.
J’appelle Théo.
-Come stai ?
Il n’a pas perdu son humour ni son accent italien.
-Bien. Et toi ?
-Je m’ennuie de plus en plus au Vatican, alors Silvère ne me laisse plus un instant de libre, et m’entraîne tous les jours. J’ai pu te répondre car il écoute tout ce que nous disons.
-Je n’ai rien à lui cacher.
-Moi non plus.
-Où sera ta prochaine cible ?
-Je n’en sais rien. Si tu veux, je pourrai venir discuter avec toi, grâce à mon esprit…
-Tu veux dire que je devrai te supporter encore une fois de plus ?
Il éclate de rire. Je fais la même chose, heureuse de discuter avec lui.
-Je te laisse, je dois retourner m’entraîner.
-Penso a te…
-Addio.
Je raccroche.
Je m’enfonce dans le mur.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

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