Rêve 2
Depuis que j’ai accepté la lourde tache de voyageur, je n’ai pas encore « rêvé ». Mais là, c’était plus fort que moi…Vous comprenez, l’Océan Sans Fin est un mythe, une légende et moi, tranquillement, je peux aller m’y baigner ! L’entité de la pièce des rêves, la Gardienne, m’a proposé de m’habituer aux voyages avec des destinations de mon choix « avant que tu sois prêt » a-t-elle dit. Alors j’y suis. Les coquillages sont les plus gros qu’il m’a était donné de voir et la brise rafraichissante soulève l’écume pour former une pluie d’étoile dans le ciel. Les reflets du soleil couchant sur la mer révèle des arcs-en-ciel irisés, tout autant de trésor inestimable, parce que justement ils sont inviolables par l’homme. Ces sanctuaires dédiés à la beauté de la nature sont envoutants et les années pourraient passer sans que le temps n’ai de prise sur eux. Soudain une voix s’élève. Un chant venu d’ailleurs et tissé des voix les plus purs et les plus cristallines de cette terre précède la tombée de la nuit. Je me suis dirigé vers un feu semblant avoir était allumé là à mon intention. Alors que je me croyais solitaire, perdu dans la nuit noire, onctueuse, à peine éclairée par le mince éclat de la Lune, il s’avère qu’un groupes s’est assis en silence derrière moi. Une étrange litanie sors de leur gorge frêle. Leurs mains robustes et calleuses donnent le rythme. Je me sens ému. La mélodie entre en moi et me fouille. Elle sait tout, voit tout, entend tout mais elle me relève et je sens palpiter en moi une nouvelle vie. Les êtres étranges ont disparus mais je sais que désormais ils seront toujours avec moi. Lentement les affres de la réalité m’entrainent vers le sol dur et froid de pierre. La Gardienne m’accueille en souriant (je ne la vois pas mais je sens son sourire flotter dans l’air). Elle me dit :
« Bravo Astroght, si les hommes-dunes t’ont jugé digne de leurs chants, c’est que ton cœur est bon, tu es surement prêt mais je vais te laisser te reposer. Où veux tu aller ?
– Dans les montagnes rocheuses. »
Autrice : Shvimwa, sous le pseudo « Shvimwa »