Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU LABORATOIRE DE MÉANDO OU COMMENT SACCAGER UN LABO
LA PIÈCE DU LABORATOIRE DE MÉANDO OU COMMENT SACCAGER UN LABO

LA PIÈCE DU LABORATOIRE DE MÉANDO OU COMMENT SACCAGER UN LABO

Nous continuâmes de courir dans un noir total et inquiétant au rythme du tintement des mes casseroles et autres ustensiles.Je n’en revins pas.Cette technique…seuls les descendants de la prestigieuse lignée des Alignés pouvaient l’effectuer.Les Alignés,brrr,rien que de penser à ce nom,je frissonnai déjà.Pourtant la fille qui se tenait devant moi ne ressemblait en aucun point à une Alignée.Comment cela est-il possible?Une manipulation génétique?Est-elle réellement humaine?Et si elle était un robot capable de reproduire les techniques?Et si je lui demandais,tout simplement?Non,non!Jamais de la vie!Il faudrait être d’humeur suicidaire et vouloir à tout prix déclencher la 73ème Grande Guerre des Peuples,ce qui n’était pas vraiment mon cas.J’aime être en vie moi!Maintenant que j’y pense,sur le peu de livres que j’avais lu,ça étonne pas mal de gens que je sache lire,je me demande pourquoi;il y en avait un sur les Alignés.Je n’avais feuilleté que quelques pages et ma mémoire me jouait à présent des tours. Rhaaa!Il y avait une histoire de malédiction,de bonbons et….
« Aaaaaah!Ma main!! »Ces quelques mots ont faillit sortir de ma bouche.La fille sans nom m’avait saisit le poignet de sa main et me guidait mais la mienne de main était en train de fondre littéralement!Heureusement que je n’avais dit aucun mot sinon elle aurait découvert de quel peuple je venais et là,j’aurai été un cuisinier mort,comme on dit.Mais,attendez,normalement seuls les peuples habitant Beast Soul ont cette particularité,de faire fondre les mains, or si je me souviens bien les Alignés n’ont pas encore conquit Beast Soul!Qui est donc cette fille?Perdu dans mes pensées,j’avais presque oublié que ma main fondait.J’arrachai alors mon bras avec une violence qui me surpris moi-même.Je mis rapidement mon autre main sur mes doigts qui fondaient tels de la glace au soleil.Quelle étrange sensation que d’avoir un membre qui fond!A ma grande surprise et mon grand soulagement,la fille sans nom ne dit rien et continua d’avancer dans le noir.J’inspirais profondément afin de rester le plus calme possible,je sentais la présence d’une fumée,certainement due à la chute de la pièce des énigmes.Je n’arrêtais pas de tousser,je n’arrivais ni à avancer ni à respirer.De plus,je n’entendais plus les pas légers de ma coéquipière,elle m’avait abandonné.Youpi!Il ne manquait plus que ça!Ma main qui était en train de fondre et maintenant j’étais en train de m’étouffer dans un endroit totalement inconnu qui plus est dans le noir!Que demander de plus franchement?Au bout de quelques minutes qui me parurent des années entières,ma main droite reprit sa forme habituelle,c’est-à-dire pas toute molle et qui dégouline sur le sol.Je soupirai soulagé,un souci en moins!Cependant,ma toux persistait et je ne savais pas voir dans le noir.
-Kof!Kof!A l’ai…Kof!Kof!A l’ai…Kof!Kof!Kof!
Après ce lamentable appel au secours,je me décidai à avancer dans une direction choisie au hasard,je préférais cela que de suffoquer sur place.Je marchais péniblement et faillis tomber à plusieurs reprises.J’enlevais mon sac et m’écroulais à genoux sur le sol,je n’avais plus assez d’énergie,je ne respirais pas assez,je sentais que mes paupières devinrent lourdes,je n’en pouvais plus tout simplement.Je m’effondrai sur le sol en serrant mon précieux sac.Non!Non!Pas encore!Il fallait que je me ressaisisse et maintenant.Je serrai les poings et tentai de prendre une grande inspiration avant de me relever tant bien que mal.Je vacillais et tremblais de plus ma tête me faisait affreusement mal.Je commençai à avancer traînant derrière moi mon énorme sac.Quelques pas plus loin,je pris une grande décision;courir même quelques mètres et user mes dernières forces plutôt que d’avancer à reculons comme je le faisais.Je mis mon sac sur mon dos,et inspirai profondément avant de m’élancer.A courir à l’aveuglette,j’avais percuté un mur et tombai sur le sol à la manière d’un jeune enfant.J’étais à moitié sonné et plus qu’épuisé.Je restai un moment à terre,totalement écrasé sous le poids de mes ustensiles de cuisine.Ma toux était enfin partie,je pouvais à présent respirer normalement.J’étais tellement fatigué que je m’endormis sans m’en rendre compte.J’entendais de temps en temps des pas lourds s’approcher de moi puis repartir.A un moment,la lumière s’alluma et me gêna.J’ouvrai grands les yeux lorsque j’entendis une voix familière :
-Professeur MéAndO Des ConditionsAtmosphériques!Quel honneur de vous revoir!
-Je vous en prie,jeune fille,toussota une voix de vieil homme,et entre nous,appelez moi MéAndO.Oh,mais c’est toi!Comme tu as grandi!
J’exécutai avec peine une roulade sur le côté et parvins au bout de plusieurs essais,à enfin me relever.Un homme assez âgé et d’une grande taille,aussi haut que large,me faisait face.Si j’en croyais ce que j’avais écouté c’était le fameux Professeur Des Conditions Atmosphériques!Le corps du professeur était découpé,non pas comme le fait un couteau,mais je distinguais quatre parties :l’une était rougie par un soleil invisible et transpirait à grosses gouttes,une autre était et restait trempée,mouillée par de la pluie dont je ne voyais pas la provenance,sa jambe gauche était électrocutée,certainement par un orage,et continuait de clignoter,sa jambe droite quant à elle,était entièrement glacée et ensevelie sous une épaisse couche de neige.Ses cheveux bleu-gris défiaient les lois de la gravité,totalement hérissés sur sa tête laissant ainsi apparaître plusieurs mèches argentées.Des lunettes de protection d’une étrange couleur trônaient sur son front.Sa blouse blanche n’était plus si blanche qu’auparavant et était à présent couverte de taches de couleurs différentes.Les gants qu’ils portaient,terminaient parfaitement le déguisement du savant fou/scientifique incompris/inventeur de trucs et bidules.Il me fixait avec un sourire à la fois accueillant et méfiant.
-Je vois que tu as amené de la compagnie!C’était donc lui qui courait dans mon laboratoire alors qu’il n’y avait pas de lumière!Chacun ses passions,je respecte.,dit-il en s’adressant à la jeune fille,en prenant le soin de murmurer les deux dernières phrases, puis me fixa de nouveau et me tendit sa main trempée,Je me présente Professeur MéAndO et vous,jeune homme?
Je serrai sa main sans pouvoir prononcer un seul mot,tellement ému.Je tenais la main du Professeur MéAndO Des ConditionsAtmosphériques.Diplômé à la Grande école de la Météo,il avait reçu le Prix du Ciel six années de suite.Son plus grand exploit était d’avoir prédit la météo dans six pays différents avec plus de dix-huit mois d’avance et le résultat fut exact!Il avait présenté pendant longtemps « L’émission MéAndO » diffusée par PoêleEnchantée regardée par plus de la moitié des vivants,non vivants et autres espèces.Le Professeur se consacrait à présent à sa passion :l’invention.Je savais tout sur le Professeur,j’étais un de ses plus grands fans étant enfant.Beaucoup de gens s’étonnaient que j’arrivais à comprendre les explications du Professeur lorsque je regardais « L’émission MéAndO »,pourtant ce programme visait les enfants en bas âge et moi,je devais avoir 10 ou 12 ans.Voir mon héros d’enfance faisait briller mes yeux d’admiration et ma bouche affichait un sourire béat.Le Professeur attendit un moment ma réponse puis comme s’il avait l’habitude de ce genre de situation,retira délicatement sa main mouillée de la mienne tout aussi trempée.
-Pas la peine de vous embêtez avec lui,MéAndO,lança la fille sans nom,il ne va pas vous dire son prénom.
-Oh,je vois,la malédiction…,répondit le Professeur en me jetant un vif coup d’œil.
Je les regardais sans comprendre.De quoi parlaient-ils?Est ce celle qui touche les Alignés?
-De quelle malédiction parlez-vous Professeur Des ConditionsAtmosphériques?Pour ma part,je me nomme Na…
-Imbécile!,s’écria la fille sans nom en me pointant du doigt et affichant un magnifique sourire rempli d’innocence,Son nom est imbécile!
-Arrête de me ridiculiser devant le Professeur!,dis-je en lui lançant des regards noirs puis me tournai vers le vieil homme,Veuillez m’excuser pour ses enfantillages.
La jeune fille aux mèches violettes tira la langue et gloussa.
-Ah!Ah!Je vois que tu n’as pas changé,jeune fille!,ria le professeur puis posa sa grosse main sur mon épaule,Je vous souhaite bien du courage,jeune homme!
Je regardais mon épaule puis l’immense météorologiste et lui adressai un sourire reconnaissant.
-Je-je suis tellement heureux de vous rencontrer,Professeur Des ConditionsAtmosphériques!Petit déjà,je regardais toutes vos prédictions par PoêleEnchantée.Votre intelligence m’a toujours impressionné!Vous êtes pour moi le plus grand météorologue de tous les temps,et sans mauvais jeux de mots!
MéAndO m’adressa un sourire bienveillant puis dit:
-Votre admiration me touche sincèrement.Je suis heureux de voir là quelqu’un qui suivait mes émissions!Un connaisseur donc un ami!Et entre amis,appelez moi simplement MéAndO!
En disant cela,le Professeur s’était légèrement décalé.J’ai pu enfin voir la salle où je me trouvais.Des machines plus étranges les unes que les autres émettaient des bruits stridents,des outils bizarroïdes traînaient sur le sol,des éclairs surgissaient d’un peu partout,le papier peint était déchiré,brûlé,trempé,décoloré,en mauvais état.J’examinais l’immense laboratoire avec émerveillement.
-Pour répondre à ta précédant question,mon ami,se souvint alors MéAndO,nous parlions de la malédiction des Noms qui touche principalement la prestigieuse lignée des Alignés.Ce que fait cette malédiction?A ce qu’il paraît,celui qui est touché ne peut pas dire son prénom,enfin,ce ne sont que des bruits de couloirs.Pourquoi eux?Je n’en ai aucune idée.Bien des personnes se sont posées la question avant moi sans avoir de réponse.Seuls les Alignés connaissent la clé de ce mystère.A moins d’être suicidaire et de vouloir à tout prix déclencher la 73ème Grande Guerre des Peuples,je crois que nous n’aurons pas la réponse de si tôt.
J’écoutai attentivement ses explications,en souriant légèrement à la fin de sa réponse;j’avais les même références que le Professeur!Je réfléchis un moment,ce qui me fit tout bizarre,réfléchir n’est pas dans mes habitudes!Ma coéquipière ne m’a pas dit son prénom car elle ne voulait pas ou ne pouvait pas?
-C’est trop compliqué ce qu’il vient de dire?,dit la fille sans nom en me regardant puis fit de grands yeux angéliques,En même temps,ça m’étonne pas de toi,t’as pris 5 minutes à ouvrir une porte alors que t’avais la main sur la poignée!Ah!Ah!Trop drôle!5 minutes!5!Ah!Ah!
Elle repartit dans une énième crise de fou rire et mon visage avait de nouveau viré au rouge.Je riais tout de même intérieurement;avec ce caractère,c’était sûr,ce n’était pas une Alignée!Le Professeur s’approcha de moi,mit sa main sur mon épaule et dit:
-Que diriez-vous de faire une petite visite de mon grand laboratoire,mon ami?
Je le fixais avec des yeux pétillant d’impatience et avec un immense sourire sur mes lèvres.
-Ce…ce serait génial,pro…euh,MéAndO!Avec grand plaisir!
-Parfait!J’aime votre enthousiasme,mon ami!Bon,conformément à la loi n°493 781 266 471 982 764 portant sur les visites de laboratoires,vous devez porter une blouse;tenez en voici une spéciale,cette blouse fait office de paratonnerre,bouclier,parasol,essuie-glace et j’en passe!Une veste bien utile en somme.Ainsi que des lunettes de protection,ceux-ci sont en cheveux de jeunes sorcières et verres de cristal des Marais Lointains et des gants, en voici des magnifiques dont vous découvrirez l’utilité plus tard.
Le Professeur me tendit ces étranges gadgets que j’enfilai rapidement.La blouse était beaucoup trop large mais très légère et incroyablement blanche,tellement blanche qu’elle fait mal aux yeux.Les gants avaient une très belle couleur et étaient merveilleusement doux.Lorsque je mis les lunettes sur mes yeux,mes cheveux blonds se hérissèrent d’un seul coup sur ma tête dévoilant ainsi quelques mèches plus dorées qui se tenaient au creux de ma nuque.
-Vous avez là des cheveux d’une couleur magnifique.J’aime particulièrement les mèches d’un or pur à l’arrière de votre crâne.Enfin,bon,nous ne sommes pas là pour parler de chevelure!Les lunettes sont à la bonne taille tout comme les gants mais la blouse est vraiment trop large!
Le Professeur claqua des doigts et la blouse rétrécit jusqu’à m’aller parfaitement,soulignant ainsi ma maigreur.
-Voilà qui est bien mieux!Concernant vos bagages,je vous conseille fortement de les laisser ici.Nous ne sommes pas à l’abri d’une explosion ou deux!
La fille sans nom avait cessé de rire mais ses joues étaient toujours rouges.Elle s’avança vers mon sac et ne pût s’empêcher de lâcher un ou deux gloussements avant de dire:
-T’arriveras à te séparer de tes chères casseroles?Quand je repense à ses pauvres Giselle et Henriette que tu as abandonnées.Paix à leur âme!Ah!Ah!Hilarant!Ah!Ah!
Elle se plia en deux avant de s’écrouler de rire.
-Voilà un bien étrange garçon…,murmura le Professeur puis me lança une tape amicale et s’exclama;Prêt pour la visite?
Je regardai la fille sans nom se rouler sur le sol,hésitai à ouvrir la bouche puis hochai simplement la tête.Le Professeur se rapprocha puis me murmura à l’oreille:
-Ne vous inquiétez pas pour vos…euh,casseroles.Elles seront plus en sécurité ici qu’avec nous.
Je faillis rougir de honte mais à mon grand soulagement mes joues gardèrent leur couleur habituelle.Voyant que je ne répondais pas,MéAndO s’avança de quelques mètres puis s’arrêta devant une immense machine remplit de boutons rouges et verts et également munit d’un écran et d’une manivelle un peu rouillée.
-Je vous présente « La Machine à Temps »!Une de mes premières inventions mais dont je suis tout de même assez fier.Mais à quoi sert-elle?C’est très simple la machine vous pose des questions sur le temps qu’il fera demain,après-demain,dans une semaine,dans 65 ans et vous avez deux possibilités de réponses.Vous validez soit la réponse A soit la B.Il y en a toujours une des deux qui est bonne.Comment le sais-je?C’est tout de même moi qui ai crée cette machine!J’ai,par la suite,introduit toutes mes recherches pour ainsi donner un petit jeu.C’est très ludique et les enfants adorent.
J’écoutais d’une seule oreille ses questions-réponses.Une seule chose me fascinait:la manivelle.Une voix me disait « Touche-la!Touche-la! ».Le Professeur continuait ses explications et moi,je m’avançais dangereusement de cette manivelle.
-Surtout,mon ami,surtout,ne touchez pas la…
MéAndO n’eut pas le temps de terminer sa phrase que j’avais déjà la main sur la manivelle et l’abaissai vivement.Un énorme grincement retentit,les boutons rouges et verts clignotèrent,la machine commença à vibrer puis une couche de glace la recouvrit.Une fois entièrement couverte de glace,de la neige commença à s’accumuler près de la manivelle.Le Professeur s’approcha de la machine et appuya sur différents boutons.Il ne cessait de répéter:
-Mais mon ami,je vous avais pourtant dit de ne pas toucher..Mon ami,je vous avais dit…
Il continua ses manipulations jusqu’à ce que « La Machine à Temps » s’arrête de clignoter et de trembler.MéAndO soupira de soulagement.Un soulagement qui fut de courte durée car son invention redémarra et envoya des tonnes et des tonnes de neige.Une avalanche m’emporta et m’emmena à l’autre bout du laboratoire.Heureusement,la blouse se mit à me réchauffer,évitant ainsi d’être en hypothermie.Pendant une trentaine de minutes,la neige ne cessait de sortir de la machine,recouvrant l’immense laboratoire et le transformant en une station de ski.Une main sortit de la neige,juste à côté de moi.Je criai de surprise et reculai.Une tête sortit alors.J’émis un second cri avant de me rendre compte qu’il s’agissait de la fille sans nom.Ses cheveux châtains étaient recouvert de neige ce qui mettait en valeur ses mèches violettes.Son nez était tout rouge et elle semblait grelotter de froid.Mais,ça ne l’empêchait pas de rire.
-Je vois que tu m’as écouté!Ah!Ah!,s’écria-t-elle puis agita les mains comme si elle allait lancer un sort,Touche-la!Touche-la!Ah!Ah!C’que tu peux être bête!Ah!Ah!
Je reculai honteux.Je sentis quelque chose sous la paume de ma main.Plus loin,le corps du Professeur sortit de la neige puis l’inventeur cria:
-Noooooon!Ne touchez pas,mon ami!Surtout…
Hélas, ma main avait déjà effleuré la chose qui s’avérait être un énorme bouton rouge où il y était inscrit « Ne pas toucher »(entre nous,comme si une inscription « Ne pas toucher » allait arrêter ma bêtise,le Professeur n’a pas trouvé mieux?).A peine je l’eus touché qu’un raz de marée apparut et envahit rapidement le laboratoire.Je fus emporter par l’immense vague et me souvins alors de quelque chose:je ne savais pas nager!J’étais à présent bloqué entre une épaisse couche de neige et une vague géante.Je tentai de agripper à quelque chose et parvins à me tenir à un morceau de métal.MéAndO était en apnée,il fit de grands yeux en me regardant puis commença à faire des grands gestes dans tous les sens,horrifié.Je devinais qu’il fallait que je lâche ce morceau de métal mais lorsque je retirai ma main de celui-ci,un ouragan se déclencha et toutes les machines du laboratoires s’envolèrent malgré la couche de neige et d’eau.Je mis mes deux mains sur ma bouche.La fille sans nom nagea jusqu’à moi et riait comme à son habitude.Nous allions nous envoler lorsque le Professeur sortit de sa blouse une grande télécommande grise.Il appuya avec énergie sur le bouton de couleur bleu.Aussitôt,toutes les catastrophes que j’avais commises disparurent,comme par magie.Toutes les machines redescendirent et retrouvèrent leur place.La neige ,le raz de marée et l’ouragan n’étaient plus là à notre grand soulagement collectif.
-Je…je suis sincèrement désolé,Professeur.J’ai faillit détruire votre laboratoire.Veuillez accepter mes plus plates excuses pour ce que j’ai fait.,dis-je désespéré à MéAndO en m’inclinant.
-Oh,ne vous inquiétez pas pour mon laboratoire,il est solide!Et ce n’est rien,c’est ce qui arrive dans un labo,non?Je vous l’avais dit,nous ne sommes pas à l’abri d’une explosion ou deux!Sauf que là vous avez déchaîné les éléments mais c’est à peu près pareil,n’est ce pas?,répondit avec joie MéAndO.
-Vous êtes quelqu’un de merveilleux pour me pardonner!Je vous serai éternellement reconnaissant!
La fille sans nom nous regardait puis s’exclama:
-Wouah!Tu t’améliores de jours en jours!Question stupidité,je suis épatée!C’était du grand art!
Je tentais de l’ignorer puis me souvins de quelque chose.Je m’approchai du Professeur puis lui murmurai:
-Saviez vous où je pourrai trouver ceci…
-Oh,vous avez là de grandes ambitions!Un tel objet!Saviez-vous qu’il s’agit d’un objet doté d’une conscience et qu’il se déplace quand il le souhaite?C’est donc difficile de le localiser mais rien n’est trop dur pour moi.J’ai mis au point une machine spéciale permettant de savoir où il se trouve et il est en ce moment dans la pièce des objets précieux!
Je fis un large sourire,je savais enfin où il était!C’est de cet objet dont j’avais besoin à cause de ce maudit gage.Malheureusement,je ne savais pas comment m’y rendre.
-Vous vous demandez comment s’y rendre?C’est bien simple!Regardez cet écran,grâce aux gants que je vous ai donné,vous pouvez l’activer.Une machine spéciale apparaîtra et vous n’aurez qu’à dire dans quelle pièce vous voulez vous rendre et,vous y serez!Si ce n’est pas merveilleux,le progrès!
Je sautai de joie.Enfin!Je regardai mes gants avec attention avant de les brandir devant l’écran.Une énorme machine à laver rouge et verte avec des rayures roses et des pois jaunes apparut.Sa grandeur m’étonna,elle était tout simplement immense.Ah,si ma mère avait eu une machine à laver de cette envergure,ma chère mère aurait eu moins de souci à laver le linge!
-Euh…Pièce des objets précieux!,m’écriai-je à l’engin.
-D’accord,direction la pièce des objets précieux!,répondit une voix de vieille femme.
Une porte apparut avec écrit en lettres d’or « Pièce des objets précieux ».Le Professeur l’ouvrit et dit:
-Bon voyage.Heureux de vous avoir rencontré,cher ami!
J’allais m’avancer lorsque je me rendis compte que je n’avais pas mon sac.MéAndO me le tendit et fit un clin d’œil.Je lui fis alors mon plus beau sourire.
-Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait,MéAndO!J’espère que nous nous reverrons!,dis-je avant d’entrer dans la pièce.
La fille sans nom salua le Professeur avant de me suivre.MéAndO ferma la porte,s’assura que les deux jeunes gens étaient bien partis avant de donner un violent coup de pied dans la machine à laver puis il cria:
-Direction la Pièce prison!Direction la Pièce prison!
-Changement impossible,dit la voix de vieille dame,mais je peux les emmener dans la pièce de l’amour.
-Emmènes-les,là-bas et vite!
La machine émit alors un bruit étrange et l’inscription au-dessus de la porte changea.
-Où sont-ils?,demanda Le Professeur.
-Ils sont actuellement en transition entre la pièce des objets précieux et celle de l’amour.Ils ne vont pas tardé à arriver dans la pièce que vous avez choisit
-Parfait!Ah!Ah!Ah!Nous nous reverrons,jeune homme,oh,oui…nous nous reverrons….

Autrice : Keltia, sous le pseudo « Keltia Ninja des mots »

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