Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DE L’ARBRE CENTENAIRE OÙ VIVAIENT DES SYLPHIDES AINSI QUE MON PÈRE QUI N’ÉTAIT PAS MON PÈRE PAR AILLEURS MAIS DONT J’ÉTAIS LA FILLE DONC…
LA PIÈCE DE L’ARBRE CENTENAIRE OÙ VIVAIENT DES SYLPHIDES AINSI QUE MON PÈRE QUI N’ÉTAIT PAS MON PÈRE PAR AILLEURS MAIS DONT J’ÉTAIS LA FILLE DONC…

LA PIÈCE DE L’ARBRE CENTENAIRE OÙ VIVAIENT DES SYLPHIDES AINSI QUE MON PÈRE QUI N’ÉTAIT PAS MON PÈRE PAR AILLEURS MAIS DONT J’ÉTAIS LA FILLE DONC…

Cœur du Château, étage -1000 on ne sait pas trop où dans les entrailles de la Terre et du Château (mais pas dans celles du Château, encore heureux dites-moi)

Éléa

J’ai fermé les yeux pendant que la brise m’emportait. D’une voix douce elle m’a chuchoté des mots sans le moindre sens, mais très soporifiques. Quand j’ai enfin ouvert les yeux, je descendais en tourbillonnant vers un arbre entouré de cristaux. Ma robe de soie et de brocard mauve était à peine froissée malgré mon passage dans les eaux de l’Oubli et mon vol à travers les cieux. Un siège de fer forgé était posé là. Il semblait avoir été fait sur mesure pour moi et je m’y installais. Une tente de lin doré orné de nombreuses fioritures apparut là comme pour me protéger de la luminosité aveuglante de l’arbre et des cristaux. De magnifiques tapisseries entouraient la tente qui m’abritait et créait un semblant d’ombre. Elles représentaient des hommes et des femmes sur des navires de transport parlementant avec des elfes et des nains. Nombre de sous-genres de l’espèce humaine qui n’existaient que dans les légendes et des espèces imaginaires comme les dragons avaient été représentées dans les tapisseries. Eléa la Magnifique entendit soudain une voix résonner :
« Fille de ma chair, enfante de l’arbre, écoute mon chant ! Tu es la Fille du Père, tu combattras le Maître avec les Héraults de la prophétie. Toutes les cinquante décennies, une guerre redoutable, secrète et insaisissable transfigurent le monde. Par-delà le château, il y a le monde cruel qui ne sait rien de la nature. Les Aspects millénaires qui combattent connaissent pour seules frontières la Porte du château. Les vainqueurs pourront sortir mais que rencontreront-ils au dehors ? Les perdants mourront mais la mort vaut peut-être mieux que d’affronter le monde. L’arène est définie, les combattants choisis. A toi de les guider vers la liberté.
– Pourquoi moi ? Qui êtes-vous pour parler au nom de mon père ? Il est mort et il a le droit de reposer en paix maintenant car les morts ne marchent pas.
– Je suis le Père de toutes choses. Je représente la nature sauvage, libre et indompté. Je suis la porte vers la forêt des Ames où vivent les peuples légendaires. Au sein de mes branches seuls les plus forts survivent et les faibles nourrissent les prédateurs. C’est la loi de la forêt où ni le Bien ni le Mal existe. Ce sont des notions humaines et les animaux ne s’embarrassent pas de ces préceptes. C’est la loi de la survie, et du plus fort, qui domine.
-Qui est votre ennemi ? Ce Maître terrifiant ?
– C’est mon frère, mon opposé, mon contraire mais qui m’est pourtant si semblable. Il représente l’évolution et le progrès. Il est la civilisation. Il veut posséder ce monde. Il a bâti avec la roche ce château et il s’est déclaré l’ennemi mortel de tout aventurier. Il nous y a enfermé et a fait du bâtiment le récipient de son âme. Il a une forme matérielle mais tant qu’existera ce lieu il survivra, sous n’importe qu’elle forme. Il a fait des humains son peuple. Il leur a légué son ambition, son amour de la guerre et il leur a appris la méfiance…
J’étais lasse et épuisée. Je me suis assoupi au milieu de cette phrase…

Autrice : Shvimwa, sous le pseudo « Shvimwa »

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