Après avoir traversé un sombre couloir et m’être éloignée de la forêt, je me retrouvais face à d’immenses portes. Il y en avait trois, une de bois, l’autre d’or, et la dernière d’obsidienne. Impressionnée, je reculai, indécise. Je les observai une à une, incapable de choisir franchir l’une ou l’autre. Je restai de longue minutes immobile. Puis je me dirigeai lentement vers la porte gauche, celle d’obsidienne. Sa couleur noir m’attirai naturellement, ayant toujours eu une préférence pour l’ombre.
Elle était maintenant à quelques dizaines de centimètres de moi. J’approchai ma main de la poignée, et, avant que je ne l’effleure, un grincement effrayant déchira le silence. La porte s’ouvrit lourdement sur une salle plongée dans l’obscurité. Inquiète, je m’avançai, m’immobilisant un mètre après l’entrée. Peu à peu, mes yeux s’accoutumèrent au noir et je discernai des formes rectangulaire, posées contre des murs. Mais, alors que le doute me prit, la porte claqua derrière moi. Je m’avançai dans l’allée. A ma gauche, j’aperçus une première boite ayant étrangement la forme d’un…cercueil. Je voulus reculer mais une force inconnue me poussa vers lui.
Soudain, une plaque fixée dessus s’illumina. Et une voix retentit dans mon esprit.
« Najea…Najea…Je suis ton frère…Il m’a tué fais attention à toi…Quand tu le rencontreras, ne l’écoute pas il ne cherchera qu’à t’embobiner…Tu le reconnaîtras dès que tu l’apercevra…Ne t’en fais pas, nous nous retrouverons bientôt…N’oublie pas que je t’aime… » La voix se tue dans un dernier râle. Tétanisée, je criai « Mattieu! » Ma voix résonna dans le salle. La plaque luit de plus belle. Un nom était gravé dans le métal. Mattieu Matal. Suivi de deux dates. 2 août 2001. La date de sa naissance. 25 février 2013. Quelques mois après sa disparition. Les larmes ravagèrent mon visage et je m’enfuie en courant passant sans m’en rendre compte une autre porte d’obsidienne.