Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA SALLE DU CIEL
LA SALLE DU CIEL

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LA SALLE DU CIEL

Ewilan as Ewilan

Au fond du puit de lumière se trouvait une grande étendue. On voyait le ciel, un ciel de tableau, un ciel irréel, un ciel imaginaire. Il était d’un bleu pâle a des endroits, d’un bleu ténébreux a d’autres, ou bleu azur, bleu gris, bleu vert, bleu triste, bleu joyeux, bleu mélancolique, bleu vif, bleu tourmenté, bleu calme, bleu, bleu, bleu…
Le bleu éclatant de ce ciel, m’époustouflait, m’enchantait, me submergeait, m’hypnotisait.
Je restais un moment stupéfaite, interdite, devant cette vague de bleus, cet océan bleuté. Puis quelques nuages gris sombres apparurent à l’horizon. Inquiétant présage.
Ils vinrent déranger ce paradis tranquille, et s’étendirent dans tout le ciel azuré.
Je tressailli, qu’est-ce que le Château faisait encore ?
Le ciel était devenu gris. Un gris effrayant, coléreux, machiavélique, foncé…Les nuages étaient venus, avec leurs douceurs de cotons, mais aussi avec leurs intempéries, avec leur pluie, leurs éclairs…Tout devint soudain obscur.
Quelque chose me poussa à courir.
Je courus.
Je courus de toutes mes forces, animées par l’instinct de survie.Mes cheveux dans le vent se levant, mon sac ballotant à mes côtés, le visage baissé, les gouttes d’eau coulant le long de mes joues, mon souffle haché par l’effort, mes pieds martelant le sol, le plus vite possible.
Je courais.
Je volais.
Au-dessus de moi, le ciel était noir.Je filais comme l’éclair qui toucha, un millième de seconde après, le sol que je foulais.Je courais pour ma vie.Mes pieds martelaient le sol, l’un après l’autre, l’un derrière l’autre, sans jamais s’arrêter.
Soudain, un gouffre.
Mais je continuai, je continuai à courir, pour atteindre la lumière. La bougie dans la brume.Je courais, et je sautai.
Je sautai dans le vide.
Je laissai le vent me porter.

Je planai hors du temps, hors du monde.
Et je me souvins d’une phrase de mon maitre, avant que je ne retouche le sol :
« La vie c’est quelque chose d’immense. Tu entends, ça ? Immense. »
Cette phrase que j’avais tant entendue, tant aimé.Je me souvins de cet instant quand mon maitre me l’avait dit pour la dernière fois.
Une larme se perla au coin de mon œil quand la pointe de mon pied toucha le sol béni.Et elle tomba dans l’herbe verte, quand je fis une roulade pour encaisser le choc de la chute.
Je me relevais, et m’avançai vers la porte blanche qui se trouvait devant moi, qui laissait filtrée une clarté noir.

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