Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
L’ESCALIER VERS LE 83ÈME ETAGE OÙ J’AI PRIS MA DECISION
L’ESCALIER VERS LE 83ÈME ETAGE OÙ J’AI PRIS MA DECISION

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L’ESCALIER VERS LE 83ÈME ETAGE OÙ J’AI PRIS MA DECISION

lerêveurtoujours?oui,toujours!optimiste as lerêveurtoujours?oui,toujours!optimiste

Nous avons erré longtemps, Charlie et moi, dans ces couloirs lugubres. Comme je n’arrivais toujours pas à parler, nous n’arrivions pas à communiquer, ce qui rendait toute prise de décision difficile.

J’étais abattue. Toutes ces découvertes, en si peu de temps, sur ce château qui se révélait être un personnage du genre maléfique, ces aventuriers qui luttaient contre lui avec le plus grand courage et la plus grande détermination et cette femme prisonnière, Emerence, qui avait appelé au secours…c’en était trop.

Moi, j’étais arrivée ici pleine d’espoir, avec le garçon, pour lui faire découvrir ce que je lui avais présenté comme « autre chose ». Si j’avais su ce qu’était cet « autre chose », l’aurais-je entraîné dans cette folle expérience. Et lui, où était-il maintenant ? Avait-il lui aussi appris toutes ces horribles histoires sur le lieu où nous nous trouvions ? Avait-il comme moi trouvé un compagnon de voyage ? Et, simplement…pensait-il à moi ?

Charlie, de son côté, était la joie de vivre incarnée. Il était si heureux d’exister ! Dans d’autres circonstances, son bonheur aurait pu être communicatif.
Au bout de ce qui me parut une éternité, ma gorge commença à cicatriser, et les premières paroles purent être échangées.

– Ch…arlie !
– Eh ! Noone, ça y est ! Tu parles ! Ah, il ne manquait plus que cela pour que mon bonheur soit total !
– Ton bonheur…mais mon pauvre petit bonhomme…non, ne me jette pas ce regard courroucé, je sais que je dois désormais t’appeler Charlie ! Mon pauvre ami, si tu préfères ! As-tu compris où nous sommes?
– Ben non, en fait, pas trop ! J’attendais que tu puisses parler et m’expliquer !
– T’expliquer…mais comment le pourrais-je ! Moi-même je suis totalement larguée ! Le jour où je suis entrée dans ce château, je me rends compte que je ne mesurais absolument pas les conséquences de ma décision ! Au début, j’ai poussé quelques portes au hasard, et je suis arrivée dans des pièces où j’ai compris beaucoup de choses…ce serait si long à t’expliquer ! Mais tu dois savoir que nous sommes prisonniers de cet endroit maudit, qu’il fourmille de dangers et qu’il semblerait que notre seule chance de survie consiste à trouver d’autres aventuriers comme nous (enfin, de préférence plus aguerris que nous !) et d’essayer de survivre, comme eux le font depuis si longtemps !
– Longtemps comment ? demanda-t-il soudain, comme s’il mesurait à son tour l’étendue du problème.
– Mais ça, je ne le sais pas ! Tu sais, je n’ai réussi à réunir que des bribes de toute l’histoire !
– Prisonnier, ça veut dire quoi ? questionna-t-il ensuite, à ma grande surprise.
– …prisonnier. C’est quand tu es dans un endroit et qu’on t’empêche d’en sortir.
– Ah, mais ça je connais ! Moi j’étais dans un tiroir, tout petit, et j’étais coincé la dedans toute la journée ! Mais tu sais, quelqu’un m’a laissé sortir un jour, faut pas s’inquiéter !

Je ne lui répondis pas. Son insouciance, finalement, me réconfortait. Elle me rappelait aussi le garçon, je devais bien me l’avouer. L’être le plus optimiste que j’ai jamais connu.

– Bon, on fait quoi, maintenant, me pressa-t-il ?
– Sûr qu’on ne peut pas rester dans ces couloirs !

Je pris une minute pour réfléchir…temps qui suffit à Charlie pour faire trois fois l’aller-retour jusqu’au bout du couloir. Une telle énergie coincée dans un tiroir …ça avait dû être quelque chose ! Pas étonnant qu’On ait fini par le libérer !

– Plus loin dit-il en revenant à peine essoufflé, il y a un graaaaand escalier !

C’était peut-être ça, la solution !

– OK, je dis, car ma décision était prise. Il faut monter au 83ème étage.
– Pourquoi 83 ?
– Je t’expliquerai en route, viens.

Ce que j’allais lui expliquer, c’est que nous allions monter au 83ème étage et trouver la pièce qui retenait Emerence prisonnière. Là-bas, j’espérais trouver des réponses à mes questions.

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