lolo as lolo
-Bon Yann, ont lui a encore rien fait alors calmes-toi et dépêche-toi on a pas toute la vie, dit Ahna, agacée.
Yann était en fait tout simplement en train de vomir dans un coin de la pièce, ce qui n’améliorait pas l’odeur ambiante. Ce qui avait perturbé sa digestion, c’était la discutions qu’Ahna et moi avions sur la meilleure façon de faire parler Chef. Cela pouvant impliquer tortures et touts ce genres de choses, mais si ça ne dérangeait pas du tout Ahna, j’espérais personnellement que la seule évocation de touts ce qu’on pourrait lui faire si il se taisait trop longtemps suffirait à lui délier la langue.
-Tu sais Ahna, lui chuchotai-je pour ne pas que Yann, qui s’était en fin redressé et dessinait la pièce, ne repartit de plus belle, touts ce qu’on a… proposé à Chef est peut-être impressionnant mais c’est loin d’être les… techniques les plus efficaces. En plus ça fait vomir Yann.
-Je sais Laetitia. Je veux juste lui faire peur.
Je lui lançais un regard surpris. Je savais qu’elle mourrait d’envie de découper Chef en rondelles.
-Le sang, c’est salissant, s’expliqua-t-elle.
-Ne me mens pas Ahna.
-Bon okay, je me disais juste qu’il pourrait nous servir d’otage.
-D’otage?
-Oui si jamais il faut sacrifier quelqu’un, se sera lui.
Quel esprit tordu. Elle m’effrayait et m’émerveillait à la fois.
-Machiavélique, murmurais-je.
-Je sais, me dit-elle, fière d’elle.
On s’approcha de Chef, qui aurait pu faire un concours de pâleur avec un cadavre, même si il tentait d’avoir l’air méprisant. Yann se retourna et se boucha les oreilles. Oui c’était plus prudent pour notre odorat, déjà à deux doigts de démissionner.
-Bon déjà ton nom, lui demandai-je.
Il ne répondit pas. Ahna sortit un couteau. Il pâlit encore, ce que je pensais impossible et finit par lâcher:
-Livian.
-Bien, continuai-je, et mainte…
Je fus interrompus par une violente secousse qui nous fit tous tomber. Une faille s’ouvrit, engloutit les anciens camarades de Livian et se referma. Yann regarda l’endroit où se trouvait les prisonniers, soigneusement ligotés, l’instant d’avant, les yeux écarquillés et la bouche ouverte. Super classe.
-Yann, bouge!! lui cria Ahna.
Il réagit enfin et nous rejoint en courant.
-Dans le placard! m’écriai-je, prise d’une inspiration subite.
Yann s’y précipita et nous ouvrit la porte. Ahna y jeta un Livian à moitié mort. Je me jetais moi aussi à l’intérieur. Avant de fermer la porte, Ahna la marqua d’une croix. Elle alluma une lampe et trébucha sur Yann qui était par terre, pour changer, et m’entraîna dans sa chute. Nous nous écrasâmes sur Livian. Il nous fallût un petit peu de temps pour nous sortir de ce… tas de nous. Je récupérais la lampe de poche et éclairait cette… armoire géante. Les chaussettes était aussi haute que moi et j’aurais pu me cacher dans les chemises pendant trois jours sans que personne ne me retrouve. Tout à coup une silhouette blafarde s’approcha de nous. Nous fûmes aussitôt sur la défensive, ce qui consista pour Yann à se relever.
-Vous pourrié baissé cetté loumière?
(La silhouette parlait avec un fort accent espagnol)
Je baissais la lumière. La silhouette avait la peau blafarde, de yeux rouges et deux longues canines pointues… C’était un vampire.
-Bon lé quel d’entre vous vais-je mordre?
Je sursautais. Ahna non.
-Lui! dit-elle en désignant Livian.
-Heu Ahna c’est pas une idée terrible. Tu vois un humain c’est plus facile à gérer qu’un vampire, lui dis-je.
-Yé confirme, dit celui-ci.
-Bon alors qui? demanda la cannibale.
-Pas toi tu es déjà bien assez difficile à gérer comme ça, dis-je.
-Yé… Pardon, je confirme, m’approuva Yann.
-Bon alors toi ou moi? lui demandai-je.
-On la joue à pierre-feuille-ciseau? me proposa-t-il
-Hé yé né pas toute la vie, s’impatienta le vampire, enfin la votre, moi yé suis immortel, bon alors cé séra…toi!
Il bondit et mordit Yann au cou. Avant que nous ayons eu le temps de réagir, il lui avait enlevé un bon litre de sang et se volatilisa. Yann s’effondra par terre.
-Hé ben voilà un autre problème, dit Ahna, appuyée à une chaussure géante.
-Bon on va faire un petit peu de marche à pied dans un placard, dis-je.
Nous détachâmes les chevilles de Livian et nous nous mîmes en marche, Ahna et moi portant Yann.
-Je me pose une question Livian, dis-je.
-Quoi?
-Pourquoi vous êtes pas partis par le placard?
-Parce que.
-Vous y avait pas pensé.
-Non, avoua-t-il.
Ahna et moi nous mîmes à rigoler.
-C’est pauvre titit Livian il était enfermé dans une pièce saaannns issue! Le paaauuuvre!
Livian aurait bien planté de nouveau son couteau dans l’épaule de Ahna mais bon de un il n’avait plus de couteau et puis surtout, de deux, Ahna était détachée.
Il s’annonçait bien ce voyage en placard.