L’écrivaaaine as L’écrivaaaine
Encore essoufflée, je m’accorde une pause avant de reprendre ma périlleuse exploration. Je suis seule désormais, Mel a disparu dans les profondeurs du couloir qui a failli être mon tombeau. Je jette un rapide coup d’oeil autour de moi : du brouillard. Une substance floue, inodore, sans réelle consistance mais qui m’enferme et me fait suffoquer à présent. Inodore ? Ce nuage empeste, la transpiration, la mort et l’oubli ! Je ne trouve plus mon chemin dans ce brouillard sans fin. L’étau de brume se resserre autour de moi, je sens mes forces m’abandonner, des étoiles apparaissent devant mes yeux. Je me laisse glisser au sol. Est-ce donc ça, mourir ? Succomber après une telle lutte… Je ne veux pas. Il est hors de question que mon énergie et mon courage soit réduits à néant… Au fur et à mesure que je m’efforce de rallier mes poumons à ma cause, de calmer mes neurones en furie, je sens l’épaisse couverture de brume disparaître. Au gré de mes pensées. « Je ne veux pas mourir. Je vais m’en tirer. Trouver la sortie… » La sortie ! La porte est là, devant moi. Il semblerait que j’ai avançé sans m’en rendre compte, en proie à la terreur. A bout de souffle mais saine et sauve, je pousse la lourde porte qui me sépare de l’air pur et de la liberté. Je suis dehors. Mais après tout ce que j’ai déjà traversé, je ne pense pas être au bout de mes peines.