Leïla#♥ as Leïla#♥
Quelle vilaine pieuvre ! Quelle adorable gabi !
Gabi avait vraiment un courage à toutes épreuves. Elle n’était même pas obligée de venir me chercher, elle aurait pu me laisser avec la charmante (ironie !) compagnie de la pieuvre violette. Mais non. Elle m’avait sauvé ! Je lui en serai jamais assez reconnaissante. Je lui dois beaucoup !
Quoi qu’il arrive, nous ouvrons quand même la nouvelle pièce, avec du fer taillé sur la porte.
-C’est joli, dit gabi en mettant les doigts sur le fer rouillé
Ce qui devait arriver arriva : Elle avait les doigts pleins de vieille rouge. Je souris.
-Que c’est joli ! lançais-je à gabi
Nous étions dans une ville médiévale. C’était fantastique ! Les gens nous regardaient d’un air très particulier. Je chuchotai à gabi :
-Qu’ont-ils à nous regarder ainsi ?
-Regarde comment on est habillés.
Je n’y avais pas pensé. Ce qui les choquait était notre style vestimentaire : Nous étions toutes dépaillées, les vêtements usés et déchirés de partout.
Une vieille dame habillée d’une grande robe au corset très serré et au décolleté plongeant (une mode très particulière, que je ne comprendre décidément jamais !) nous pris par la main et nous attirait alors vers un endroit où beaucoup de monde était réuni. Où nous emmenait-elle ?
Elle élevé la voix :
-OYÉ OYÉ ! Citoyens, jetez un œil à cela ! Toutes dépraguées, ne méritent-elles point d’être pendues ?
Je lançai un regard à gabi, et on se comprit immédiatement : on fuit en courant du plus vite possible. Mais des gardes nous rattrapèrent par le sac à dos (ils n’avaient pas l’air de connaitre cela).
Ensuite, ils nous refilèrent à encore d’autres gardes, qui nous dévisagèrent des pieds à la tête. Il laissa échapper un « hum ». Ensuite, il dit à encore d’autres gardes de nous emmener au plus vite au château royal afin de nous inspecter.
Ils nous mirent des menottes. Telles des hors la loi ! Comment osaient-ils ?
-Que fait-on ici ? soupira gabi
C’était très étrange d’être au temps médiéval, les femmes avec ces robes, il y avait même des hommes en tenue de combat, épées, côte de maille et compagnie !
On nous fit monter des marches puis traverser un couloir : nous étions dans le château de la famille royale.
Le garde de gabi l’emmena dans une autre direction de la mienne, ça c’était à prévoir. Je ne voulais pas pleurer, mais j’en avais tellement envie !
Le garde qui me tenait fermement m’emmena dans une sale des plus magnifiques : la salle des jugements. Sur un trône, était le roi. Il avait les pieds sur le dos d’un homme. Honteux !
-Bien, expliquez-moi la situation je vous prie.
Un homme lui expliqua rapidement ce que j’étais, en me désignant telle une bête. Il m’appelait « la chose » !
-Faites la assoir, lança le roi en me désignant une assise étrange
C’était comme un procès, on me posa pendant plusieurs heures des questions du genre : qui es-tu ; d’où viens-tu ?
J’étais fatiguée. Je voulais dormir, et je fis parvenir cela auw gardes. Alorsavec l’accord du roi, ils m’envoyèrent dans une chambre, aux murs tapissés de fleurs de lys.
Où était gabi ? Les heures s’écoulèrent. C’est alors qu’un autre garde encore m’empoigna fermement et m’accrocha tel un chien dans le couloir où circulaient des personnes.
Je n’en croyais pas mes yeux : gabi en tenue de mariée, accompagnée d’un homme un peu plus âgé.
Un mariage ! Sa robe était splendide.
-Gabi ! hurlais-je
Un homme me dit signe de me taire, en me mettant un coup de pied.
-Espèce de violent ! criais-je
Je ne pus assister au mariage, car une bonne femme m’emmena dans une cellule de prison : m voilà désormais prisonnière. Waw !
L’eau sale dégoulinait de partout. Parfois même, des rats passaient, en galopant des cellules à l’autre. Le sol était trempé, ça sentait l’humidité et le pourri. En face de moi, il y avait un vieil homme qui rongeait un morceau de pain rassi. Et encore à côté, il y avait une femme presque nue, qui reflétait la misère de cet époque là. Ses cheveux étaient mouillés comme si elle venait de se les mettre sous l’eau. Sa peau était d’une couleur sale, et ses yeux avait encore la force d’essayer d’imaginer qu’un jour elle reverrait l’espoir. Je la plaignais. Et encore ! Je n’avais pas encore vu qu’elle avait à côté d’elle des petits enfants qui lui ressemblaient atrocement.
Cette prison respirait la misère. Je ne pouvais plus rester là !
Je ne pouvais pas juger, j’étais de même. Mes vêtements étaient déchirés de partout, et dès que je les essorais un peu, de l’eau sale s’échappait.
Mes cheveux était d’une saleté ! J’étais dans une misère inimaginable.
C’est alors qu’un rayon de soleil vint éclairer ma cellule : gabi entra dans la prison qui se referma derrière elle et un homme, le même qu’à son « mariage ».
-Je cherche mon amie, fit-elle à l’homme
-Qui est cette misérable ? lui demanda t-il en jetant un regard à la prison
-Leila. Retrouve là !
Il ne répondit pas. Il demanda juste au surveillant de tâcher de me trouver parmi ces malheureux prisonniers…
Il désigna alors ma cellule de son doigts crasseux et sale lui aussi. Il précisa alors :
-Faites attention, bête dangereuse !
Puis il rigola, et reprit de sa main hideuse une bouteille, qui ressemblait à de l’alcool. Il délirait.
Gabi s’approcha de moi. J’avais très peur qu’elle m’ignore et conclut d’une façon là : non ce n’est pas elle.
Mais elle ne fit point cela. Elle me tendit sa main propre et belle, ornée de magnifiques bijoux.
-Leila. Je suis là. Je vais te sortir de là ! Elle sortit alors des clefs de nulle part, et m’ouvrit la porte vers la liberté. J’étais heureuse.
Elle me reprit par la main, et m’emmena avec l’homme vers les hauteurs du grand château.
Nous traversions des couloirs riches et beaux, alors toutes les personnes me regardant et se laçaient des regards et devaient penser « regardez cette pauvre misérable ! Que fait elle là ? ».
Gabi fit signe alors de nous laisser. Désormais nous étions dans une grande chambre.
-Il faut partir d’ici au plus vite.
-Pourquoi es-tu en tenue de mariée ? lui lançais-je
Elle m’expliqua alors que le fils du roi s’était pris d’un amour fou pour elle, et qu’alors il tenait à se marier avec elle, même si elle lui expliqua qu’elle venait du futur !
Il était fou amoureux, amoureux à courir dans un champs sans s’arrêter même cela ne suffirait pas à lui faire oublier gabi. C’était très beau. À l’inverse de moi. Moi on m’avait laissé trainer comme un chien, laisser pourrir dans une prison respirant la misère, les regards se portaient sur moi, tellement la saleté était visible.
J’aurais voulu que à moi aussi, cela m’arrive comme gabi : que quelqu’un tombe fou amoureux de moi, et que j’épouse un homme riche et beau.
On prit un passage secret, et comme par magie, nous étions dans le couloir.