un gars… as un gars…
Carnet de Quelqu’un.
Pièce n°35.
Une fois arrivé dans une autre pièce, nous nous mîmes à courir, même si nous savions parfaitement que nous étions hors-de-portée du grand petit nain. Mon coéquipier, qui avait sur son visage une expression étrange bloquée entre la peur et l’étonnement, m’interpella :
« Je ne sais pas comment tu as fait, mais nous serions morts sans toi. Les ravages que tu as fais avec cette épée…
– Oh, arrête, s’il te plait, le coupais-je. C’était peut-être la première fois que je me servais d’une épée, et je ne…
– Mais c’est encore mieux alors !, coupas-t-il à son tour. Tu est un prodige dès le début !
– Sérieux, arrête !
– Vous, arrêtez-vous ! »
Nous nous arrêtâmes alors brusquement, manquant de peu de nous retrouver par terre. Devant nous se trouvaient deux hommes en complet noir, tenant une canne dans leurs mains opposées…
« Alors c’est eux tes Dupondt !, s’exclama le petit grand nain.
– Oui, c’est nous, répondit Dupond.
– Je dirais même plus, c’est nous !, affirma Dupont.
– Oh non, c’est eux, soupirais-je alors. »
Mais les Dupondt ne m’avaient pas entendu. Ils se mirent à nous parler :
« Bon, nous irons droit au but, dit Dupont.
– Je dirais même plus, compléta l’autre, nous irons au but droit !
– Oui, je dirais même…
– Bon, et alors, m’impatientai-je, qu’y a-t-il donc ?
– Il y a que vous êtes passés à côté de la prophétie oubliée du magicien, répondit-Dupont.
– Je dirais même plus, à côté du magicien oublié de la prophétie !, termina Dupond. »
A cette révélation, nous rebroussâmes chemin, mais nous rappelâmes alors qu’il n’y avait plus moyen de retourner dans l’antre du grand petit nain.
Mais une fois retournés, les Dupondt n’étaient plus là, ils avaient livré leur message.
Je mis la main sur la poignée de porte, lorsque mon ami me demanda :
« Il ne serait pas magicien, ton squelette, par hasard ? »
Je le regardais en souriant, et il comprit ce que j’en pensais.
« Nous le retrouverons, affirmais-je. »