Miss Lovegood as Miss Lovegood
La première chose que je remarquai dans cette pièce fut la neige. Blanche, lisse, étincelante, elle recouvrait tous. Les flocons tourbillonnaient autour de nous, les arbres avaient revêtu un manteau lilial et des stalactites étaient suspendues aux branches. Un lièvre traversa le sentier et disparut dans un terrier. Je me promenai sur le chemin, suivit par Poussière d’étoiles, contemplant chaque détail de ce monde féerique. J’aperçus également des collines au lointain ainsi qu’un immense et élégant château de glace.
-On se croirait à Narnia ! s’exclama Poussière d’étoiles.
-Narnia ? Quel drôle de nom ! me dis-je pour moi-même.
Je marchais tranquillement lorsque j’arrivai dans une clairière. Au centre de cette dernière se tenait un lion, baignant dans le soleil.
-Aslan ! Ce n’est pas possible !
-Aslan ? Encore un mot dont je ne comprenais pas le sens.
Le lion en question hocha la tête.
-Qu’est-ce que vous faites ici, s’empressa de demander Poussière d’étoiles qui semblait visiblement dans tous ses états, on est dans un château pas à Narnia ?!
-Ne dis pas cela mon enfant où je risquerais de disparaître. Rassure-toi tu es toujours dans ce château et tu es autant à Narnia.
J’écoutais patiemment leur conversation sans en comprendre le moindre mot. Brusquement, le lion disparut. Sans un bruit ni effet magique ou quoique ce soit d’autre. J’échangeai un regard silencieux avec Poussière d’étoiles. Soudain, un hurlement féroce retentit, brisant ce moment calme. Un loup surgit devant nous. L’action emporta sur la réflexion. Immédiatement, je pris mes jambes à mon cou. Heureusement Poussière d’étoiles s’accrocha aux poils du loup, monta sur sa tête sans que celui-ci s’en aperçoive. Elle dégaina de sa ceinture un petit poignard apparut je ne sais comment. Mais les faibles coups qu’elle lui donnait n’étaient pas assez forts, loin de là. Pendant ce temps, le loup me poursuivait. Je commençai à être essoufflée lorsqu’il poussa un cri plaintif. Je me retournai vivement. Poussière d’étoiles lui avait transpercé la patte, ce qui lui faisait mal ; il ne pouvait plus avancer. J’eu un moment de pitié envers la pauvre bête estropiée mais je me ressaisis : cet animal avait essayé de nous tuer. Je marchai au côté de Poussière d’étoiles, toutes les deux retournées par cette aventure quand des milliers de cris retentirent derrière nous : une meute de loups approchait à toute allure. Nous fîmes la même chose qu’eux. Nous courûmes à travers la forêt, échappant de justesse aux branches des arbres. Brusquement, nous nous retrouvâmes nez à nez avec une porte. Nous l’ouvrîmes et nous nous engouffrâmes à l’intérieur.