Le Saule Pleureur as Le Saule Pleureur
Je me retrouvais donc dans le Couloir. Une porte en face de moi attira mon attention. Elle était faite d’un tissu le plus doux qu’il fut possible d’imaginer. Dessus était brodé « Pièce couturière » . N’ayant point eu mon content de pièces agréables, je poussais lentement la porte. Le paysage qui s’offrait à moi était un immense tapis de velours. A côté, sur des poufs, reposaient des boîtes à couture. Il y avait un pouf vide sur lequel je m’assis aussitôt, mes jambes n’ayant été habituées à tenir debout aussi longtemps après la Pièce où tout était super etc.
» Obéis et nous t’obéirons dans la limite du possible. »
-Que? Quoi? Qui?, m’écriais-je surprise.
-En haut » dit la voix.
Effectivement, en haut de la pièce trônaient des ustensiles de couture géants. La voix mystérieuse provenait d’eux. Je m’empressais de commander des pieds, car sur les murs je voyais des échantillons de ce que les « couturières » savaient faire. Entre velours, plastique, etc. se glissait « peau humaine ». Il y avait aussi peau de cochon, de lézard… Vous vous rappelez, dans la pièce des magazines les plus dangereux du monde, des JB m’avaient croqué les bouts de mes pieds? Eh bien, je commandais à mes couturières de m’en refaire, et des beaux, solides, robustes, avec de beaux ongles (un peu de coquetterie ne tue pas!). Sitôt dit, sitôt fait. 5 minutes plus tard, je possédais de nouveaux des pieds intacts! Rappelez vous aussi, dans la pièce aux mille miroirs, j’avais soudainement vieilli. Je leur demandai donc mon visage rajeuni. Et elles le firent! Je passai la nuit dans cette pièce, et n’en sortit que le lendemain, accompagnée de mes couturières géantes, qui voulaient sortir de leur salle. Elles m’assurèrent que d’autres « Coup-coup » comme elles les appelaient, allaient prendre leur place.